Au Mali, la grève dans le secteur de l’enseignement public n’en finit pas, malgré l’adoption d’une loi réclamée par les grévistes par l’Assemblée nationale. La société civile monte au créneau et appelle les enseignants à reprendre les cours.
La quasi-totalité des écoles publiques fonctionne au ralenti depuis le début du mois de janvier. Six syndicats ont entamé une grève pour réclamer des revalorisations salariales et une harmonisation de leur statut. Le vendredi 12 janvier, les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi réclamé par les grévistes.
Mais entre les syndicats et le gouvernement le torchon brûle et la grève se poursuit, explique Adama Fomba, le porte-parole des organisations syndicales : « Le constat est que le gouvernement du Mali ne tient pas ses engagements. Nous avons vu des lois ici au Mali qui ont été promulguées, mais qui n’ont pas été appliquées. Nous avons exigé à l’Etat, le gouvernement malien, de nous donner tous les textes qui peuvent nous permettre d’aller à l’application. C’est ce que le gouvernement n’arrive pas faire. Notamment le décret d’application, l’arrêté interministériel qui fixera les modalités de transposition. S’il n’y a pas de malice, pourquoi l’Etat, le gouvernement du Mali, ne peut pas signer ces textes-là et mettre ça à la disposition des enseignants ? »
C’est tout le secteur public, du pré-scolaire jusqu’au lycée qui est concerné. A tel point que le conseil des organisations de la société civile a officiellement demandé aux enseignants de reprendre les cours « pour le bien des enfants ». Les syndicats répondent du tac au tac « c’est au gouvernement de penser aux enfants ».
RFI