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Grève des administrateurs civils : Un difficile baptême du feu pour Me Harouna Toureh

A peine installé dans ses nouvelles fonctions de ministre du Travail et de la Fonction  publique, Me Harouna Toureh vient recevoir un  préavis de grève sur sa table. Celui-ci est l’œuvre de quatre syndicats regroupés au sein d’une plateforme Il s’agit du SYNAC, du SYLTMAT, SYNTRACT et  du CSADR.

 

 

Cette plateforme organise une marche ce matin, à la Place de l’Indépendance, en prélude de leur grève qui s’étendra du lundi 19 octobre jusqu’au vendredi 6 novembre 2020.

Cette grève annoncée a-t-elle un lien avec la libération du chef de file de l’opposition, Siumaïla Cissé et de l’humanitaire Sophie Pétronin ? La réponse à cette question est oui. Parce que, ces administrateurs qui sont les fidèles serviteurs du pays partout où besoin est, sont exposés aussi à des enlèvements. Pour preuve, deux de leurs collèges sont détenus en otage depuis plusieurs mois, sans qu’il n’ait aucune manifestation populaire pour compatir à leur calvaire.

S’il est vrai que la libération du leader de l’URD et de la française, a été obtenue au  suite au paiement d’une rançon et en échange de plusieurs djihadistes, les nouvelles autorités en charge de la Transition devraient  envisager les mêmes scénarios avec ces braves serviteurs de l’Etat,  qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.

Quant à l’actuel ministre du Travail et de la Fonction publique, il a du pain sous la planche. Au regard des revendications professionnelles,  on peut  d’ores et déjà penser que la tâche s’annonce très ardue pour lui.

Malgré sa bonne foi de réussir dans cette exaltante mission, là où ses prédécesseurs ont échoué, Me Toureh, aura à faire à des oppositions catégorielles. Donc, il lui reviendra de savoir mettre en œuvre ses qualités de négociateur, comme il l’a toujours fait, pour amener ces différents syndicats à surseoir à ces mots d’ordre de grève. Surtout que, la situation actuelle du pays a besoin d’une adhésion populaire autour de l’essentiel.

Ces différentes plateformes syndicales doivent accepter, en ces temps très critiques pour la survie de notre nation-état, de mettre de l’eau dans leur vin. « Ne dit-on pas que, si tous les fils et filles du pays venaient à boucher les trou de la jarre percée, le pays sera sauvé ».  Cette maxime doit inspirer en ces moments les différents syndicats.

Avant, l’observation de cette grève, le ministre Toureh, qui est le premier négociateur de l’État avec ladite plateforme, doit prendre son bâton de pèlerin pour inviter les syndicalistes autour de la table des négociations afin de lever ce mot d’ordre de grève en vue.

Diakalia M Dembélé

Source : le 22 septembre 

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