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Grève dans le secteur de l’éducation : La ligne droite vers une année blanche

Un autre préavis de grève de 13 jours  vient d’être déposé sur la table du Gouvernement par les syndicats de l’enseignement secondaire, fondamental et préscolaire et  spécial. Il s’agit du SYPESCO, SYNEB, FENAREC, SYLDEF, SYNEFCT, SYNESEC,  COSES et du SNEC. C’est une fermeture des classes  de 312 heures allant du mercredi 13 au vendredi 15 Février 2019 puis du lundi 18 au vendredi 22 février 2019 et du lundi 25 au vendredi 1er mars 2019.

Bien que disposés au dialogue, les syndicats de l’éducation nationale,signataires du 15 octobre 2016, se réservent le droit de faire partir à nouveau lesenseignants en grève à partir du 13 février prochain. Donc, ce sera leur quatrième phase de leur série de grèves observées depuis l’ouverture des classes en octobre dernier. Selon les Responsables de ces syndicats, cet arrêt de travail interviendrait après l’échec des négociations avec le Gouvernement. Une situation qui inquiète davantage les parents d’élèves. Et ceux-ci demandent en vain aux deux parties de « penser à l’avenir des enfants ».

Du côté du Ministère de l’Éducation, selon certaines sources, des consultations sont en cours afin d’entamer de nouvelles négociations. N’ayant aucun de leurs enfants qui fréquentent les écoles publiques maliennes, les autorités maliennes font la sourde oreille face aux préoccupations des parents d’élèves suite à cette fermeture des classes et à toutes les revendications corporatistes.

En dépit du risque que courent les enfants, privés de leurs droits à l’éducation, le Régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta reste indifférent. Face à ce comportement irresponsable, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes sont condamnés à retrousser les manches. Le 23 janvier, à Kayes, les populations sont sorties  massivement manifester contre l’attitude irresponsable et éhontée  du Gouvernement. Le 24 janvier 2019, c’était le tour des Habitants de Sikasso d’agir avec la dernière rigueur. Hier, mardi 29 janvier, ce sont les élèves des écoles publiques de Koutiala qui ont décidé de faire sortir leurs camarades du privé. À l’allure où va cette crise scolaire, elle risque de gangréner toutes les grandes villes du pays. Le Peuple fait désormais recourt  à des contestations populaires pour se faire entendre puisque depuis la rentrée scolaire 2018-2019, plusieurs écoles restent fermées au Centre et au Nord du pays pour des raisons de sécurité. L’UNICEF estime que plus de 380.000 enfants sont déscolarisés au Mali dans les zones de conflits. Et, maintenant,  c’est toute l’école qui ferme portes et fenêtres pour des revendications corporatistes. Pas, donc, étonnant que le Mali soit parmi les pays au plus bas niveau scolaire.

Mahamadou YATTARA

LE COMBAT

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