En plantant le décor des échanges, le chef du Grin, Mohamed Salia Touré, a d’abord insisté sur l’esprit du Grand Grin en tant qu’espace de culture et de «promotion de la citoyenneté en milieu jeune» avant de se réjouir de la forte mobilisation et de l’engouement qu’il suscite. Et d’inviter la population de Bakodjicoroni à changer de comportement face à «une problématique qui fait des dégâts» dans leur quartier. Il en a profité pour exhorter les populations au choix d’élus communaux porteurs de véritables projets et programmes d’assainissement.
Les débats ont porté sur les causes, conséquences du phénomène ainsi que sur les perspectives de son éradication. Ainsi, sur les causes de l’insalubrité, les responsabilités sont partagées entre la population, les autorités communales et l’Etat central. En plus d’être fautive d’incivisme au point de transformer les caniveaux en décharge d’ordures, la population est également blâmable de pas s’acquitter de leur TDRL, condition sine qua non pour permettre à la municipalité d’assurer ses missions d’assainissement par la collecte des déchets. Le Grin déplore par ailleurs l’insuffisance des poubelles, l’irrégularité des évacuations d’ordures et l’absence d’une politique d’assainissement mieux élaboré. Quant aux conséquenceq, il ressort des échanges que l’insalubrité est l’origine d’une prolifération des moustiques et autres insectes vecteurs de maladies, ainsi que de la pollution de l’atmosphère et l’inconfort du cadre de vie avec des odeurs nauséabondes.
En guise de solutions, les membres du Grin ont retenu l’indispensable changement de comportement des populations en tant que premières victimes du fléau. Ils ont également appelé les autorités à revoir la politique de lotissement et à trouver une alternative aux plastiques, notamment les bouteilles et autres emballages polluants destinés à être jetés dans la nature après usage.
Amidou Keita
Source: Le Témoin