Les opérations de distribution des cartes d’électeur ont repris hier dans la ville de Kayes, à l’exception des centres des Groupes scolaires Khasso 1 et Lafiabougou-Sud. Ces opérations avaient connu des perturbations à cause de la grève des administrateurs civils et des problèmes financiers.
Notre équipe de reportage a constaté un grand engouement dans la cour du Centre d’état civil secondaire de Kayes N’Di. Ici, la commission de distribution siège dans un jardin d’enfant, dont la salle est trop petite pour contenir à la fois les agents de distribution et les gens qui cherchent leurs cartes d’électeur et celles de leurs proches. Les occupants sont obligés de s’arrêter devant l’une des deux fenêtres du bâtiment pour remettre leurs cartes NINA aux membres de l’équipe de distribution. Lorsque les agents retrouvent les précieux sésames, ils font signe aux titulaires ou à leurs représentants pour que ces derniers glissent leurs mains à l’intérieur pour signer un document afin d’être servis.
Le président de la sous-commission, Daman Diawara, affirme que son centre a démarré avec beaucoup de difficultés (transport des cartons contenant les cartes, manque de stylos pour l’émargement, prise en charge des délégués des partis politiques, absence d’agents de sécurité). Seulement 157 électeurs ont pu retirer leurs cartes dans ce centre avant la grève. Les opérations se déroulent bien au Groupe scolaire de Kayes Légal-Ségou, si l’on se réfère au président de ce centre, Mama Aly Kanouté.
«Dans l’ensemble ça va. Avant la grève, on avait enregistré 71 retraits de cartes durant le premier jour, 239 (2è jour) et 207 (3è jour). Aujourd’hui, il y a eu 54 retraits avant 11heures», a indiqué Toumany Berthé, un membre de l’équipe de distribution du Groupe scolaire de Kayes Plateau. Dans ce quartier, populations et partis politiques se mobilisent pour inviter les électeurs à retirer leurs cartes. Selon le sous-préfet de Kayes, il y a un grand engouement pour les cartes au niveau de certaines communes du cercle de Kayes, notamment dans la commune rurale de Hawa Dembaya où le taux de distribution a atteint 60%. «Mais ils (centres de distribution) ne sont pas tous au même niveau. Nous agissons et gérons les problèmes selon la loi», a souligné Arouna Togola, en faisant allusion au problème de pécule posé par les centres de distribution.
Le sous-préfet veille quotidiennement au fonctionnement des centres de sa localité. Hier, il a appelé tous les présidents pour leur demander de reprendre le travail suite à la décision du syndicat des administrateurs de mettre fin à sa grève, un mouvement dont les contours n’étaient pas bien cernés par les sous-commissions de distribution.
Bandé M. SISSOKO
AMAP-Kayes
Source: Essor