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Graffitis sur les murs de Dakar : les Sénégalais protestent contre le néocolonialisme

L’opposition au néocolonialisme au Sénégal a récemment pris une autre dimension, se manifestant non seulement à travers les discours politiques et les revendications sociales, mais aussi par des actes symboliques.

A Dakar, un immense graffiti sur les murs du HLM 86 porte un message clair : « Couper la tête du néocolonialisme ». L’image, qui représente une tête coupée ressemblant étrangement à celle du président français, illustre le mécontentement croissant face à l’ingérence étrangère et aux relations déséquilibrées entre l’Afrique et les anciennes puissances coloniales.

Au-delà de son attrait esthétique, ce graffiti témoigne d’un profond mécontentement et d’une remise en question de la relation inégale entre l’Afrique et les anciennes puissances coloniales. La tête coupée symbolise la protestation croissante contre l’ingérence étrangère, les atteintes à la souveraineté nationale et les injustices économiques dont souffrent de nombreux pays africains.
L’apparition d’un graffiti portant un tel message illustre cette montée en puissance d’une contestation populaire de plus en plus visible. Néanmoins, les témoignages de certains habitants du quartier où se trouve ce graffiti sont préoccupants. Selon eux, des individus en uniforme militaire les ont interrogés sur l’artiste qui a réalisé cette œuvre.
Ousmane, un commerçant de 42 ans, a déclaré que lorsque des personnes en uniforme militaire sont passées devant son magasin, elles ont demandé qui avait dessiné le graffiti sur le mur.
« J’étais en train de prendre un café quand ils sont arrivés. Des militaires regardaient tout le monde comme s’ils cherchaient un coupable. On dirait qu’ils prennent cette phrase très au sérieux. Mais est-ce que ce n’est pas aussi une réalité ? Beaucoup pensent que l’Afrique doit vraiment se libérer de certaines influences étrangères », a affirmé à son tour Mamadou, chauffeur de taxi à Dakar.

Ces témoignages donnent une idée de l’ambiance et des réactions locales face à l’apparition du graffiti et aux interrogations des militaires.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que de jeunes artistes ouest-africains interpellent les autorités par le biais de l’art urbain. Auparavant, des graffitis sont apparus dans des pays tels que le Togo, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, appelant à l’abandon du franc CFA, considéré comme un carcan néocolonial qui continue à freiner l’Afrique.

Ces événements traduisent un climat de tension où la lutte contre les influences étrangères perçues comme dominantes devient un sujet de débat quotidien. Pour beaucoup, ce message reflète un ras-le-bol général face à une situation qu’ils jugent injuste, même si peu osent l’exprimer ouvertement.

Par Lamine Fofana

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