De forts soupçons de corruption pèsent sur le processus d’octroi de la grâce présidentielle. Des pratiques non connues du ministre de la Justice et des services de la Présidence de la République.
La grâce est une mesure qu’accorde la Constitution au Chef de l’Etat, premier magistrat du pays, afin de réduire partiellement ou totalement la peine des personnes ayant fait l’objet d’une condamnation. Il s’agit là d’une mesure de clémence qui est essentiellement destinée à récompenser les détenus qui se sont distingués par des comportements exemplaires dans le milieu carcéral. La liste des personnes devant bénéficier de la grâce présidentielle est établie par les services de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée avant d’être acheminée à la Présidence de la République.
De forts soupçons de corruption pèsent sur le processus d’octroi de cette grâce présidentielle. Des pratiques non connues du ministre de la Justice et des services de la Présidence de la République. De sources crédibles, il nous revient qu’un réseau puissant à la Maison centrale d’arrêt de Bamako prend de fortes sommes d’argent avec les détenus pour les inscrire sur la liste des bénéficiaires de cette mesure de clémence. Les membres d’une bande de criminels spécialisés dans les vols de tous genres et des assassinats, opérant en commune V du district de Bamako, ont banqué pour bénéficier de la grâce présidentielle. Actuellement, tenez-vous bien, ils perturbent la quiétude des paisibles populations en semant la terreur. Et récemment, quelques éléments de cette bande ont été arrêtés par les agents du Commissariat de police du 11ème arrondissement.
Ces soupçons de corruption interpellent le ministre de la Justice et les services de la Présidence de la République.
Chiaka Doumbia
Source: Le Challenger