Par un lettre datée du 26 novembre 2020, le Premier ministre rappelle aux ministres ‘’récalcitrants’’ leur obligation de l’observance des dispositions légales et règlementaires relatives à la déclaration des biens. Cette lettre primatoriale prouve malheureusement le bien fondé des rumeurs et des clameurs qui pourchassent et poursuivent les membres de l’équipe de la Transition pour s’être dérobés à leur devoir et obligation de déclaration de leurs biens avant de rentrer en fonction.
Pourtant, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Bah N’DAW, disait dans la lettre d’orientation au Premier ministre et au Gouvernement de Transition : ‘’Efficacité sans aucun doute, mais probité également. La probité n’est pas négociable et elle s’impose à nous tous pour relever le défi du Mali renouveau que les Maliens attendent. Notre honneur est dans notre intégrité’’.
Comme il l’a dit, ‘’n’y a aucune possibilité pour moi de transiger sur cet impératif’’, la Cour suprême a blanchi le Président Bah N’DAW lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux en révélant qu’il a bien déclaré ses biens conformément à la Constitution et à la loi.
Mais, il se trouve que si les temps ont changé, en tout cas sont en cours de changement, certains ont de la peine à se départir de leur réflexe. Avec cette lettre confidentielle, les bledards sont au regret de constater qu’il faut tirer les oreilles à certains ministres pour qu’ils se magnent et retrouvent la légalité. C’est clair qu’au haut sommet de l’Etat il y a certaines réticences et certaines résistances à monter sur l’arbre de la Transparence.
Soucieux être conforme à la loi et aux attentes du peuple, le Premier ministre qui s’est visiblement acquitté de cette obligation légale et morale, presse son équipe de jouer franc jeu en déclarant ses biens. Après une première injonction le 30 octobre aux ministres pour que chacun s’acquitte prestement de ce devoir que la loi et la transparence imposent, le Premier ministre Moctar OUANE, excédé par la résistance de certains, en fin diplomate, fait une nouvelle circulaire sous forte de directives contraignante… Cette fois-ci assortie d’un délai de rigueur. Donc soit tu t’y soumets et tu restes dans le gouvernement, soit tu te démets et continues à faire la résistance, mais en dehors du gouvernement.
Le seul hic dans cette pression diplomatique du Peulh, c’est son… ‘’au plus tard le 5 décembre 2020’’. Parce que le 5 décembre 2020, c’est un samedi, un jour non ouvrable. Mais comme disent les Bambaras, si l’année se gâte, les Peulhs s’en mêlent les pinceaux dans les mois et les jours.
Source : INFO-MATIN