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Gouvernement de mission, de large ouverture, au Mali, Indispensable Inclusivité de la société civile ET Prise en compte de la Régionalisation

Lettre ouverte en ligne adressée à son Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU, à son Représentant au Mali, au Président du Mali, au Premier Ministre, au Président de l’assemblée nationale du Mali, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA, au Ministre de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale, au Ministre des affaires étrangères, au Ministre de l’administration territoriale et décentralisation, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, OIF, …), au G5 Sahel et aux médias.

 


Pour la pérennité des relations entre acteurs nationaux et la stabilité du Mali, faisons tout pour que le dialogue national inclusif entre tous les acteurs ne soit pas restreint à un dialogue politique inclusif excluant une partie la société civile ou d’autres acteurs.

Optons pour le suivi-évaluation et, même les sanctions justifiées, en cas de non-respect des engagements liés à nos contrats (comme définies dans le pacte pour la paix) incluant le contrat politique, associant sa feuille de route, entre le Premier Ministre et les acteurs nationaux (acteurs politiques, société civile, …).

I. Mes bons offices pour l’organisation de la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé

Depuis les débats sur africable auxquels je participais en Août 2018, en tant qu’un des débatteurs, j’ai proposé que des religieux, des notabilités et des membres de la société civile puissent constituer une délégation pour la médiation entre IBK et Soumaïla Cissé.

Après les avoir organisés, de septembre à novembre 2018, pour participer à cette délégation, sous la conduite du cardinal Zerbo, du Patriarche Niaré et du Chérif Ousmane Haïdara, cette dernière a été reçue le 05 décembre 2018 par Soumaïla Cissé et plus tard par IBK.

Lors de mon entretien de trois heures de temps avec Mahmoud Dicko lorsqu’on organisait cette délégation, il m’avait fait part du fait que le Chérif Ousmane Haïdara ou bien lui-même ferait partie du leadership de cette délégation.

Soumaïla Cissé a rencontré le cardinal Zerbo, le 14 Février 2019 au matin et le soir, IBK a appelé Soumaïla Cissé, par téléphone, sans que ce dernier ne s’y attende.

Depuis, plusieurs rencontres (cinq) ont eu lieu entre eux afin de décrisper la situation et lancer un dialogue national inclusif entre tous les acteurs des forces vives Maliennes et les partenaires.

Ils semblaient suivre un fil conducteur ressemblant à celui proposé par la plateforme d’entente soumise par la médiation précédente, conduite par le cardinal Zerbo, le Patriarche Niaré et le Chérif Ousmane Madani, et que leur avait fait livrer Dr Anasser Ag Rhissa, Président de l’ONG TILWAT International. Cette plateforme d’entente comprend trois points clés, à savoir :

1. une fois qu’ils se seront entendus sur la méthode et le cadre à utiliser, définir à partir des besoins communs des Maliens et des revendications émanant de la crise multiforme à laquelle est confrontée le Mali, une vision, orientée citoyen, pour le développement durable et équitable du Mali en s’appuyant sur le programme qui leur a été soumis.

2. opter pour un partage de pouvoirs, compte-tenu de la régionalisation, ET de responsabilités, à travers un gouvernement de large ouverture avec respect des engagements : j’avais proposé qu’IBK prenne un membre de la société civile comme Premier Ministre MAIS compte-tenu de la conjoncture actuelle et de son implication hautement patriotique, en liaison avec IBK, pour la résolution de cette crise multiforme, Soumaïla Cissé est la personne idoine qu’IBK pourrait choisir comme Premier Ministre.

Compte-tenu de cette conjoncture et du blocage actuel du processus de la révision constitutionnelle par la non-participation de certains partis de l’opposition, de certains éléments de la société civile et de certains éléments des groupes armés Maliens, prendre une autre personne « non consensuelle », comme Premier Ministre, serait une erreur.

Excellent choix d’IBK, le nouveau Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, est un technocrate, non affilié à aucun parti politique.

3. lancer un dialogue national inclusif entre TOUS les acteurs des forces vives pour décrisper et pour dissiper tous les malentendus issus de la crise multiforme dont la crise politique est une des composantes principales.

Il est à noter qu’en plus de la crise politique, se sont ajoutées d’autres crises (sécuritaire, sociale, …) comme je l’avais indiqué lors du débat Africable, en août 2018, pendant lequel j’avais proposé que soit organisée cette médiation, entre IBK et Soumaïla Cissé, dont j’ai assuré les bons offices et l’organisation.

Il convient :

(1) de féliciter cette délégation, conduite par le cardinal Zerbo, le Patriarche Niaré et le Chérif Ousmane Haïdara, pour cette médiation qui a réussie entre IBK et Soumaïla Cissé,

(2) de signaler une nouvelle dynamique apportée par les notabilités de Bamako en direction d’IBK, suite à la marche du 05 avril 2019 organisée par Mahmoud Dicko et le Chérif Bouyé de Nioro. En plus de pointer du doigt les forces étrangères (Minusma, Barkhane), la mauvaise gouvernance et l’insécurité, la doléance principale de cette marche étant la demande de démission du Premier Ministre d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga. Les notabilités de Bamako ont sollicité IBK afin, entre autres, qu’il s’adresse aux Maliens compte-tenu des grèves et des crises qui secouent le Mali.

(3) d’indiquer la réception à Koulouba, le 08 avril 2019, à la demande d’IBK, des religieux accompagnés de Mahmoud Dicko ainsi que la délégation précédente.

(4) de préciser qu’IBK s’est adressé aux Maliens pour décrisper la situation et apporter des éléments de solutions face à ces crises et à ces grèves.

Qu’IBK soit remercié ainsi que Mahmoud Dicko (pour son message d’apaisement) ainsi que tous les membres de cette délégation, les religieux et les notabilités de Bamako avec à leur tête le patriarche Niaré.

II. Nouveau gouvernement de mission de large ouverture tenant compte de l’inclusivité et de de la régionalisation

II.1. Profil consensuel et rassembleur du Dr Boubou Cissé

Depuis la nomination du nouveau Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, les Maliens s’attèlent à composer un gouvernement de mission de large ouverture pouvant intégrer des acteurs divers des force vives Maliennes (sensibilités politiques diverses, acteurs de la société civile, …).

Un accord politique associé à une feuille de route est en cours de finition entre le nouveau Premier Ministre et l’opposition (FSD, COFOP, …).

Au début le profil du nouveau Premier Ministre posait problèmes pour certains membres de l’opposition : cas de l’URD de l’opposant Soumaïla Cissé.

Actuellement, malgré quelques réticences, le consensus semble établi entre l’opposition et la majorité sachant qu’en plus, que le nouveau Premier Ministre est le choix d’IBK, le Président Malien réélu, conformément à la constitution Malienne.

Comme je disais, Excellent choix d’IBK : le nouveau Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, est un technocrate, non affilié à aucun parti politique.

Il peut être assimilé à un membre de la société civile malgré le nombre d’années, au moins cinq ans, de collaboration, en tant que Ministre depuis la Présidence IBK. Il est équidistant des partis politiques et doit être rassembleur. En tant que Ministre de l’économie et des finances, il a su rassembler les institutions Maliennes, sur les aspects économie et finances.

Malgré sa jeunesse, qui est un atout, il saura rassembler les Maliens sur les autres aspects par le biais de la communication. Au niveau international, il a fait ses preuves en adaptant la politique budgétaire et économique Malienne aux contraintes de performance des institutions internationales, Banque Malienne et FMI.

Calme, consensuel et avançons avec méthode, le jeune Ministre Dr Boubou Cissé saura faire face aux défis (économiques/financiers, sécuritaires, sociaux, …) en l’épaulant, TOUS (TOUTES), par le respect des engagements des uns (des unes) et des autres, à travers un gouvernement de large ouverture avec respect strict des engagements.

En particulier à travers (a) le respect du pacte pour la paix pour la garantie d’une mise en œuvre diligente, intégrale et inclusive de l’accord de paix au Mali, (b) la révision de la constitution qui est partie intégrante de cette mise en œuvre de l’accord de paix et (c) l’impulsion et la mise en œuvre de la politique jeunesse promise par IBK pour ce quinquennat.

Engageons-nous, indépendamment des bords politiques, et accompagnons le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, pour relever ces défis et faire face efficacement à la crise multiforme au Mali.

II.2. Régionalisation

L’accord de paix se repose sur la régionalisation dotant les régions et les communes de la libre administration.

Les Présidents des régions sont présidents de leurs assemblées régionales et gèrent les ressources de leurs régions.

La gouvernance du pays doit se faire en liaison avec eux et les représentants de l’Etat à travers des transferts de pouvoirs.

N’est-il pas adéquat que le gouvernement central de mission et de large ouverture piloté par le Premier Ministre puisse, en liaison avec les représentants de l’Etat dans les régions, puisse tenir compte de cette régionalisation par les interfaces avec les régions d’un ou plusieurs Ministres à travers un partage consensuel de pouvoir et de responsabilités ?

N’est-il pas judicieux de créer un Ministère d’ETAT de la réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion sociale ayant sous sa responsabilité deux Ministères dédiés aux régions ? : Un Ministère dédié aux régions du nord du Mali et du centre ET un autre dédié aux autres régions.

II.3. Inclusivité

Aidé par la Minusma comme le stipule la résolution 2423 de l’ONU, nous devons mettre en œuvre de façon diligente l’accord de paix en favorisant l’inclusivité, par exemples, des régions, des communs, des mouvements non signataires de l’accord et de la société civile (TOUS les acteurs de la société civile en particulier les jeunes et les femmes).

Il est à noter que la société civile est plurielle. Elle n’est pas constituée que du conseil national de la société civile et de la coalition citoyenne de la société civile. D’autres organisations de la société civile existent comme des ONG, cas de l’ONG TILWAT International dont je suis le Président, des associations diverses (de religieux, de notabilités, …), des citoyens et des communautés.

L’inclusivité de l’accord de paix doit tenir compte de cette diversité et de cet aspect pluriel.

III. Conclusion

Faisons tout pour que le dialogue national inclusif entre tous les acteurs ne soit pas restreint à un dialogue politique inclusif excluant une partie la société civile ou d’autres acteurs.

L’inclusivité est primordiale, le succès de l’accord de paix et du pacte pour la paix en dépend MAIS aussi de cet accord politique, multi-acteurs, avec sa feuille de route surtout s’il est défini sur une longue période.

Impliquons-nous pour la viabilité de ces accords à travers des suivi-évaluations mais aussi pour leur inclusivité.

IV. Contact

Dr Anasser Ag Rhissa

Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr

TEL : 00223 78 73 14 61

Source: Bamada.net

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