Annoncé et reporté à plusieurs reprises pour des raisons que seul Koulouba pourrait motivé, le président de la Transition, Col Assimi Goïta, a procédé le 1er juillet à un remaniement superficiel. Si les poids lourds du régime qui occupent les postes stratégiques tels que le ministère de la Défense, de l’Administration territoriale, des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances, de la Réconciliation ou de la Justice sont reconduits à leur poste, leurs collègues d’obédience M5-RFP ont été tout simplement balayés.
Deux des quatre ministres issus des rangs des groupes armées signataires de l’accord d’Alger sont également remerciés. En somme, le remaniement a concerné 16 des 28 départements, soit 10 ministres sortants, 13 nouveaux et trois qui permutent.
Ainsi, tout comme les ministres de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédeou Ousmane, de la Santé et du développement social, Diaminatou Sangaré, celle du Travail et de la fonction publique, Mme Diawara Awa Paule Diallo, est également affectée par le décret modifié. S’y s’ajoutent les ministres de l’Agriculture, Modibo Keita, de l’Entreprenariat national de l’emploi et de la formation professionnelle, de l’Urbanisme de l’habitat de l’environnement, Brehima Kamena, ainsi que de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Wadidé Founé Coulibaly. Et si le ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture chargé de l’Elevage et de la pêche, Youba Ba a été confirmé ministre plein, celui des actions humanitaires, de la solidarité, des réfugiés et des déplacés, Oumarou Diarra, a été remercié et son département disparaît tout simplement.
L’abrogation partielle concerne par ailleurs quatre ministres dans le sens d’un changement de portefeuille ministériel. Il s’agit de Mossa Ag Attaher précédemment au département de la Jeunesse et qui occupe désormais le ministère des Maliens de l’Extérieur que leur lègue Alhamdou Ag Illyane réaffecté quant à lui à la Communication. Enfin Amadou Keita, précédemment à la tête de l’Enseignement supérieur, se retrouve aux Mines.
Au nombre des nouveaux entrants figurent Mme Bintou Camara comme ministre de l’Energie et l’Eau, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba et Mme Bagayoko Aminata Traoré qui occupent respectivement les départements en charge de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat. Trois professeurs de l’enseignement supérieur font leur entrée au Gouvernement de la Transition. Il s’agit de Brehima Kansaye, Fassoum Coulibaly, Mme Mariam Maiga, auxquels sont respectivement dévolus les départements de l’Enseignement supérieur, du Travail ainsi que de la Promotion de la femme et de la famille. Pour ce qui est des secteurs de l’Agriculture et de l’Industrie et du Commerce, il est fait recours à deux technocrates pour faire bouger les lignes. Il s’agit de Lassine Dembélé et d eMoussa Alassane Diallo. Amadou Sy Savane, Imrane Abdoulaye Touré et Mamadou Samaké signent également leur entrée en tant connaisseurs de leurs domaines respectifs. Ils occupent notamment les ministères de l’éducation nationale, de l’environnement et de l’urbanisme.
Parmi les nouveaux entrants au gouvernement de Choguel Maiga figure par ailleurs Colonel Assa Badiallo Touré comme ministre de la Santé et du développement social. Récemment conseillère spéciale du président, elle complète à sept les militaires dans le gouvernement de Transition.
Le constat est sans équivoque : le PM Choguel résiste au changement en abandonnant à la bourrasque tous ces compagnons et collaborateurs de même obédience, excepté Ibrahim Ikassa Maiga dont les prérogatives sont phagocytées par le ministre d’Etat, Abdouylaye Maiga, également maintenu dans ses prérogatives de ministre d’Etat.
La Rédaction
Le Témoin