Du 18 au 20 mai 2021, l’école de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB) a servi de cadre aux travaux de haut niveau de la rencontre d’échanges et de travail entre les centres d’études stratégiques, les parlements des pays membres de l’Autorité du Liptako Gourma (ALG) du G5 Sahel élargis aux comités interparlementaires (CIP) du G5 Sahel et de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Ladite rencontre qui a porté sur le thème interpellateur : «contribution des centres stratégiques des parlements à la gouvernance inclusive du secteur de la sécurité » a vu la participation d’honorables parlementaires du Mali, du Burkina-Faso, du Niger, des représentants des commissions interparlementaires du G5 Sahel et de l’UEMOA, des Directeurs des centres d’études stratégiques du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et leurs représentants, du secrétaire du conseil de sécurité national, des partenaires techniques et financiers, des représentants d’institutions et départements ministériels du Mali. Les travaux ont été présidés par le représentant du secrétaire général du Ministère de la Défense et des anciens combattants, colonel Major Faraban Sangaré. A ses côtés, on notait la présence de colonel Eri Rinsot, représentant du directeur de l’EMP, Issa Mounkaila, président de la commission défense et sécurité du Niger et porte-parole des parlementaires de la rencontre, Mme Ulrike Rodgers, Directrice de programme Afrique en Afrique francophone du NDI (l’Institut National Démocratique), Thomas Schiller, représentant de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung au Mali, et de Général Mahamane Touré, directeur du centre stratégique du Mali. Les travaux ont été financés par NDI et la Fondation Konrad Adenauer Stiftung.
L’objectif général visé par la rencontre était de promouvoir la coopération entre les Centres d’Études Stratégiques et les Parlementaires pour développer des cadres juridiques et politiques sensibles aux préoccupations sécuritaires des citoyens. Spécifiquement, il s’agissait pour les délégués, d’élaborer une stratégie de compréhension, de résolution des défis sécuritaires communs dans l’espace Sahel ; de sensibiliser les Parlementaires sur l’urgence de l’adoption et de la mise en œuvre de la stratégie d’intervention du Document d’Orientation politique (D.O.P) de l’ALG basé sur le Continuum « Sécurité – Développement » et de son plan d’action ; d’esquisser une stratégie de coopération entre les Centres d’Études Stratégiques et les Parlementaires, élargis au G5 Sahel.
C’est pourquoi, lors des travaux, plusieurs sujets ont été débattus par les participants afin de trouver des solutions pérennes à la situation. Ils ont porté entre autres, sur l’analyse de l’Environnement sécuritaire au Sahel : enjeux, défis et perspectives ; présentation sur la Sécurité au Sahel par le Directeur CNESS ; présentation de la Stratégie Nationale de Prévention de la radicalisation et l’Extrémisme Violent (SNPREV) du Niger ; mise à contribution des mécanismes endogènes de résolution des conflits ; présentation du document d’orientation politique de l’ALG, sa stratégie de mise en œuvre et son plan d’action (Visioconférence à partir du siège ALG – Ouagadougou) ; projet de stratégie de coopération entre les Centres d’Etudes Stratégiques et les Parlementaires ; quelles synergies instaurer entre les Centres d’Etudes Stratégiques du G5 Sahel et de l’ALG ?
Selon Colonel major Faraban, c’est convaincus de la pertinence et de l’efficacité de leurs actions que les centres, en partenariat avec le NDI et la FKA, ont organisé cette rencontre régionale d’échange qui a réuni, en plus des centres d’études Stratégiques, les représentants des Assemblées Nationales des trois pays des Etats du Liptako Gourma et les centres d’études stratégiques de la Mauritanie et du Tchad. Au terme des trois jours des discussions, il s’est réjoui de l’analyse de l’environnement sécuritaire, de l’identification des enjeux, défis et perspectives. Il a aussi montré sa satisfaction suite à la présentation et à l’analyse du D.O.P de l’ALG, de sa stratégie de mise en œuvre et de son plan d’action, ainsi que l’identification des pistes d’action pour accompagner le processus de validation du D.O.P par le Conseil des Ministres et son adoption par le Sommet des chefs d’Etat du Liptako Gourma. Enfin, il s’est réjoui de l’élaboration d’un projet de stratégie de coopération entre les Centres d’Études Stratégiques et les Parlementaires et l’instauration d’une synergie d’action entre les Centres d’Études Stratégiques du G5 Sahel et de l’ALG.
Thomas Schiller, quant à lui, s’est réjoui de l’appui des centres stratégiques à leurs gouvernements respectifs avec des analyses qui leur permettent de prendre des décisions pour le bonheur des populations. Pour Mme Ulrike Rodgers, les gouvernements des pays membres du Liptako Gourma et du G5 Sahel doivent conjuguer leurs efforts pour faire face aux menaces existentielles que posent l’extrémisme violent et le terrorisme avec leur responsabilité envers les citoyens d’assurer les services publiques et le fonctionnement de l’Etat. Issa Mounkaila s’est dit ravi des échanges qui ont porté sur comment renforcer les mécanismes des hommes armés pour assurer la sécurité dans les frontières de l’espace afin d’aider les forces de défense et de sécurité qui doivent être encouragés et soutenus en ressources humaines et en matériels.
A la fin des travaux, les participants ont recommandé, entre autres, la dynamisation du cadre de concertation des Commissions parlementaires de défense et de sécurité du Burkina-Faso, du Mali et du Niger de même que le développement d’une synergie d’actions entre les parlements et les Centres d’Études stratégiques; l’amélioration de la gouvernance ; la mutualisation des efforts pour créer une synergie entre les stratégies Sahel existantes et enfin, l’opérationnalisation du réseau des Centres d’Etudes Stratégiques.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali