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GOUVERNANCE ET LUTTE SYNDICALE / BLOCAGE DES NÉGOCIATIONS : MOCTAR OUANE A T-IL RECONNU L’ERREUR DE BAH N’DAW?

C’est dans la matinée du jeudi 17 décembre que les internautes maliens ont commencé à voir sur les réseaux sociaux, une déclaration qui serait, de son excellence, Moctar Ouane, premier ministre du Mali.

 

Dans cette déclaration, probablement, du compte Twitter du diplomate malien, il est écrit :  » j’ai entamé depuis le 9 décembre, des discussions avec L’UNTM, sur leurs revendications. J’estime que nous étions sur la bonne voie avec de grandes avancées et je déplore cette suspension des négociations. J’espère vivement que les négociations reprennent « . Cependant il reste à dire qu’est ce qui a suspendu le processus de négociation entre la partie gouvernementale et celle de la centrale syndicale UNTM ? Et, en développant, cet autre angle de cette déclaration, attribuée au premier ministre, il revient de constater que la sortie médiatique du président de la république, Bah N’daw, lors de sa dernière visite, en Côte d’Ivoire, a été la goutte d’eau qui a débordé le vase.

Dans cette déclaration, le premier ministre du Mali, atteste qu’il déplore que ces négociations entamées, soient suspendues ainsi, surtout, en un moment où la voie était sûrement tracée, pour la signature du procès verbal de conciliation. Cependant, il reste à dire ce qui a suspendu les négociations. Ce n’est autre chose que l’imprudence du président de la république, qui a attesté que seuls des individus ne jouissant pas de leur faculté peuvent aller en grève. Bah N’daw, ce président nommé, met en doute la moralité de la lutte syndicale de L’UNTM. Aussi, le civilo-militaire, voit les militants de L’UNTM comme des incapables à réfléchir, des ennemis du Mali.

Comme pour cadrer le président Bah N’daw, le premier ministre, Moctar Ouane a fait cette déclaration. De façon indirecte, le diplomate demande pardon à L’UNTM et corrige l’erreur du vieux militaire. Le premier ministre a mesuré la gravité de cette déclaration sensationnelle du président. C’est justement une déclaration sensationnelle, aucun président, jouissant de ses facultés, n’avancerait de tels propos dévastateurs.

Malheureusement, du moment où les acteurs eux mêmes reconnaissent l’erreur de leur premier responsable, des maliens passionnés essayent de donner une connotation positive à la déclaration de Bah N’daw. Cela aussi ce comprend, dansle sens où il s’agit de soutiens conditionnels aux dispositions de la transition. Des militants d’autres centrales syndicales, des amis et collaborateurs à des membres du gouvernement et du comité national de transition, CNT, sont de farouches défenseurs desautorités de la transition. Dans ce lot, il faut aussi ajouter des debateurs sur les ondes de radios, de télévisions et mêmes des réseaux sociaux, en quête d’audience. Ils sont tout simplement des soutiens dangereux, aux quels les autorités de la transition doivent faire attention.

Le premier ministre Moctar Ouane doit être plus courageux en allant loin. Il doit présenter de façon directe les excuses du gouvernement, aux responsables de L’UNTM. Il doit rappeler à Bah N’daw qu’un président de la république ne doit pas engager un bras de fer avec une partie de son peuple. Ouï il s’agit de sauver cette transition. Et c’est aux autorités de montrer les bons exemples, à cet effet.

Par ailleurs, l’UNTM doit se mettre en évidence que beaucoup n’attendent que leur échec. Sur ce, il reviendra aux cadres de L’UNTM de savoir sortir grandis de ce combat. Leur engagement syndical, leur crédibilité et leur patriotisme sont désormais en jeu.

Douba Dembélé

Source : Echos Médias

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