Des milliers de maliens ont manifesté le vendredi dernier pour exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Cette mobilisation s’est tenue à l’appel de l’influent Imam Mahmoud Dicko, l’ancien président du Haut Conseil Islamique et d’autres partis d’opposition et de la société civile.
Lors de ce meeting du vendredi dernier, des maliens ont dénoncé, la mauvaise gestion du pouvoir par l’actuel chef d’État Ibrahim Boubacar Keita. En effet, la gestion par le pouvoir des situations sécuritaire, économique et sociale, ainsi que l’organisation des récentes législatives faisaient partie de leurs principales revendications.
« 7 ans de pouvoir, ça suffit », « IBK dégage », en référence aux initiales du dirigeant malien au pouvoir depuis 2013, pouvait-on lire sur des pancartes sur la Place de l’Indépendance, à Bamako, où étaient réunies quelque 10.000 personnes, au son des vuvuzelas.
Des banderoles réclamaient la libération du principal opposant Soumaïla Cissé, enlevé le 25 mars alors qu’il était en campagne pour les élections législatives dans sa zone d’origine (Niafunké). Un scrutin remporté par le pouvoir mais aux résultats suivis par une grogne populaire.
Le rassemblement est organisé par une nouvelle alliance formée d’un mouvement ayant à sa tête l’imam Mahmoud Dicko, du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) qui regroupe des partis d’opposition dont le principal d’entre eux, et d’Espoir Mali Koura (EMK), un mouvement de la société civile dirigé par le cinéaste et ancien ministre de la Culture, Cheick Oumar Sissoko.
Pour les organisateurs de ce mouvement, le président Ibrahim Boubacar Keita manque de leadership et de vision. Ce qui constitue, selon eux, le plus grand obstacle à la résolution de la crise au Mali.
Cette nouvelle alliance qui se dit prête pour un combat de la défense, de la sauvegarde, de la démocratie et de l’indépendance de la république du Mali et sachant que la démocratie est aussi un exercice de la responsabilité « demande au président de la république de rendre sa démission » pour permettre au peuple malien de s’unir et de trouver une solution à la crise qui est loin d’être une fatalité.
Pour elle, cette démission du président de la république est non seulement patriotique mais responsable et sera saluée par tout le peuple malien. Les responsables de la nouvelle alliance ne doutent nullement du patriotisme du président mais reconnaissent son incapacité et son incompétence à gérer le Mali surtout après toutes les tentatives allant de la signature des accords de compromission à la négociation avec Iyad et compagnons.
En conclusion, le mouvement exige la démission du président IBK et de son régime.
Jean Pierre James