Plus que jamais les Maliens sont habitués à avaler des couleuvres avant de se rendre à l’évidence qu’elles sont d’essence mortelles. Sinon que comprendre dans ce subtil jeu de chaises musicales qui propulse du coup Telecel au-devant de la scène médiatique, mettant subrepticement sous le boisseau, l’énigmatique Atel-sa, véritable dépositaire de la 3è licence. II y’ a matière à réflexion !
A l’origine, le gouvernement du Mali, soucieux d’une large couverture du territoire en terme d’accessibilité téléphonique et à moindre coût, choisit l’opérateur téléphonique Alpha télécommunication–Atel.sa, du Burkinabé Apollinaire Compaoré. Notre compatriote Cessé Komé, en son temps, fit des vagues afin d’obtenir cette 3è licence mais rien n’y fit. On était à l’année 2013. Quatre ans passés, les choses s’acculèrent; un premier appel fut même émis courant l’année 2017 par le Ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré et puis, ce fut la cérémonie officielle de lancement, le jeudi 28 Décembre dernier à l’hôtel de l’Amitié du tout nouveau produit Atel-Mali, pardon Telecel- Mali supposé être le nom commercial d’Alpha Télécommunications. Justement ! C’est à ce niveau que se trouverait l’énigme. Jamais auparavant, le vocable Telecel n’était apparu dans quelle que communication que se fût même si, il est connu de tous, qu’Alpha Télécommunications demeure une filiale du groupe Telecel. A ce niveau, ce que les Maliens devraient comprendre, c’est que Telecel, quelque fusse son statut de société- mère demeure, à tout point de vue, une personne morale au même titre que Alpha télécommunications et ayant contracté avec d’autres Etats sous son label originel Telecel, sans recourir à une filiale quelconque. Alors question? Le gouvernement du Mali a-t-il contracté avec Atel-Mali ou Telecel, ou alors, la signature avec Atel-Mali fait foi de contrat systématique avec Telecel ?
Par ailleurs, il faut bien des arguties de valables pour faire admettre aux Maliens que Telecel est le nom commercial d’Alpha Télécommunication d’autant que, de tout temps, c’est Atel-Mali qui aurait été annoncé comme étant le nom commercial d’Alpha Télécommunication.
Une véritable mise au point s’impose alors, afin d’épargner aux Maliens des cauchemars à venir car sur le plan juridique, tout semble éloigner Atel-Mali de telecel. Et la difficulté risquerait bien de transparaître à la première anicroche entre l’opérateur Telecel-Mali et ses clients, car une action judiciaire engagerait plutôt Atel-Mali que Telecel qui tend à se substituer, voire à faire disparaître toute trace d’Atel-Mali à travers une campagne médiatique savamment orchestrée. En tous les cas, la subtilité est de taille et aux Maliens d’ouvrir grandement les yeux.
Atel-Mali ou Telecel-Mali ? Simple question mais question essentielle.
Nouhoum DICKO
Le Prétoire