Nous assistons à longueur de journée à des attitudes folkloriques à travers l’agenda de certains responsables de haut niveau au sein de l’administration. Derrière cet agenda, se cache le tripatouillage dans un pays dont les biens sont menacés par la corruption, le népotisme, le favoritisme, entre autres. A la chambre permanente d’agriculture du Mali (APCAM), la situation est terrible.
Jamais un tel déclin ne s’est produit depuis la création de l’APCAM dirigé par le plus célèbre que la justice, Bakary Togola, sans que l’Etat ne cherche à sanctionner leurs auteurs, ni prendre des mesures pour stopper l’hémorragie.
En effet, il n’est secret pour personne que le Mali est un pays basé sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. Mais le hic est que, par faute de bonne initiative, l’insécurité alimentaire est à la porte et reste toujours d’actualité.
Pour se débarrasser de ces mauvais souvenirs, d’énormes subventions ont été accordées par l’Etat malien dans l’espoir de répondre aux besoins du peuple afin de lutter contre la sécurité alimentaire d’une part. D’autre part, convaincu du défi, le président avait aussi promis au peuple de lutter contre le chômage, la corruption et instaurer l’Etat sur l’étendue du territoire. Et de préciser que nul n’est et ne serait au dessus de la loi. Malheureusement, ce slogan ne concerne que les menus fretins. Quant aux gros poissons, ils peuvent naviguer paisiblement avec bras valides.
Grâce à la bénédiction des documents dont nous disposons sur les différents manques à gagner par l’Etat. Fonds dilapidé par les prédateurs dont le président de l’APCAM et ses coéquipiers.
Il ressort de ce document que la Chambre permanente d’Agriculture du Mali (APCAM), l’une des institutions les plus importantes pour le développement de l’agriculture. Malgré des fonds alloués par l’Etat et ses partenaires, d’énormes dysfonctionnements règnent au sein de cette institution. Comment peut-on continuer à soutenir aveuglement sur une telle pratique sans que justice soit rendue, étant donné que les coupables continuent à gouverner ?
Pourtant, quelques semaines aorès la mise en place du nouveau gouvernement, le nouveau premier ministre a rendu une visite dans ces locaux pour confirmer son soutien à cette institution qui occupe une place importante au développement économique du pays. A-t-il été conforté ? Selon un responsable de la boite, l’aspect administratif est en penne, ce qui fait que les choses ne se font dans les règles de l’art.
Parmi les différents dysfonctionnements, on note d’énormes révélations irrégulières truffées de scandales du sieur Bakary Togola, estimés à des centaines de millions de FCFA.
Contrat simplifié des achats de biens et prestations de service, acquisition de ces contrats dont le montant est estimé à 32,80 millions de FCFA environ.
La non perception par l’administration fiscale des droits Comptables a admis et payé des factures de dépenses ne comportant pas toutes les mentions obligatoires pour un montant total de 36,63 millions de FCFA.
De sources officielles, le président de l’APCAM a accordé des appuis financiers en l’absence de décisions d’attribution. Aussi, en violation des textes du code des marchés publics, le comptable en complicité avec deux agences de communication de la place a payé plus de 104 millions sans passer par le marché public.
Spécialisé dans le domaine, l’intrus a payé à la même société, 45 millions sans contrat de marché lors SIAGRI, plus précisément sous le régime IBK.
Pis, des bons de commandes pour des achats d’un montant de 7 millions environ, contrairement à la réglementation en vigueur qui précise que les achats d’un montant inférieur à 500 000 millions font l’objet de bons de commande.
D’ici là, ce que nous pouvons dire, si le premier responsable était indexé dans l’affaire des engrais frelatés, autrement dit une affaire malsaine, les récentes révélations sont aussi une menace pour sécurité alimentaire du Mali.
Nous y reviendrons
Yacouba Dembélé
Par La Boussole