L’Association malienne des gestionnaires des ressources humaines entend améliorer la connaissance des textes afin d’en favoriser une application saine qui préserve le climat social

L’Association malienne des gestionnaires des ressources humaines (AMAGRH) a tenu hier au CICB la 2è édition des Journées maliennes des ressources humaines sur le thème : « Cadre juridique et institutionnel de la gestion des ressources humaines au Mali : les acteurs et leurs rôles ». La cérémonie d’ouverture, présidée par le représentant du ministre de la Fonction publique et du Travail, chargé des Relations avec les Institutions, le Pr Abdramane Bengaly, s’est déroulée en présence de l’ancien Premier Moussa Mara, du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsi Coulibaly, du président de l’AMAGRH et de l’Association des formateurs et directeurs du personnel (AFDIP), Nouhoum Diakité, de la présidente de l’Association béninoise des gestionnaires des ressources humaines (ABGRH), Mme Edwidge et de nombreux autres invités.

Ont également pris part à l’événement plusieurs chefs d’entreprise et de nombreux directeurs des ressources humaines des secteurs public et privé. Ces deuxièmes journées maliennes des ressources humaines visent à contribuer à une meilleure connaissance du cadre juridique et institutionnel de la fonction et de ses différents acteurs au Mali. Durant les deux jours de travaux, 4 panels traiteront des sous-thèmes : l’état des lieux des textes juridiques de la gestion des ressources humaines au Mali, les rôles et responsabilités des différentes structures administratives, l’utilisation du personnel dans le respect des normes légales et réglementaires, perspectives et réformes en cours des cadres juridiques et réglementaires ainsi que la comparaison de la situation du Mali avec les autres pays de la CEDEAO.

Les participants sont les autorités administratives et politiques de la gestion des ressources humaines, les professionnels de la fonction de gestion des ressources humaines, les experts nationaux et internationaux intéressés par la question, les enseignants, les chercheurs et les étudiants. Ils vont discuter des attributions des structures suivantes dans la gestion des ressources humaines dans notre pays : la direction nationale du travail et ses structures déconcentrées, les caisses et instituts de protection sociale (INPS, CMSS et CANAM) ainsi que la direction générale des impôts, les tribunaux du travail et la section administrative de la Cour suprême.

Le président de l’AMAGRH et de l’Association africaine des formateurs et directeurs du personnel (AFDIP), Nouhoum Diakité, a expliqué qu’en organisant ces journées, son association entendait inscrire un rendez-vous annuel des professionnels de la fonction des ressources humaines dans l’agenda institutionnel du Mali. L’AMAGRH ambitionne d’offrir aux professionnels un espace d’échange sur une problématique d’actualité et d’intérêt national liée à la gestion des ressources humaines (GRH), de promouvoir l’expertise malienne en la matière. « En effet, notre pays ne saurait demeurer en marge de l’agenda des ressources humaines qui se met en place sur le continent. A l’instar des autres pays de la sous-région, le Mali se doit d’avoir ses Journées nationales des ressources humaines (JNRH). Et c’est le moment pour nous de positionner la date des JMRH dans le calendrier», a indiqué Nouhoum Diakité qui a ajouté que le choix est limité car certains pays ont déjà solidement attaché leur nom à des mois.

Ainsi, le président de l’AFDIP a annoncé qu’au mois d’avril, l’association marocaine organisera son congrès, en mai se tiendront les Journées nationales des ressources humaines de Burkina Faso, en juillet ce seront celles de la Côte d’Ivoire. Et en décembre aura lieu le colloque du Sénégal.

Au plan national, le combat portera sur le respect des plus élémentaires des droits inscrits dans le code du travail : la remise d’un bulletin de salaire, la signature d’un contrat de travail, l’inscription du travailleur à l’INPS. « C’est pourquoi notre association a pensé qu’il y avait lieu d’entamer la réflexion par les règles de base, celles qui fixent le cadre juridique et institutionnel des actions de tous les jours », a précisé Nouhoum Diakité. Les règles de base en matière de gestion des ressources humaines sont-elles connues de tous ? Si elles sont connues, quelles sont les difficultés d’application ? Si elles ne sont pas connues, quelles actions devons-nous entreprendre ? Pour lui, les réponses que les gestionnaires apporteront à ces questions permettront de contribuer à l’amélioration de la connaissance des textes afin de favoriser une application saine qui préserve le climat social. « Sans climat social serein, les organisations vont évoluer dans un environnement extrêmement difficile et il sera aussi difficile de maintenir un climat de confiance entre les partenaires sociaux », estime-t-il.

Pour sa part, la présidente de l’Association béninoise des gestionnaires des ressources humaines a assuré que tous les membres de l’association sont mobilisés pour la réussite de la 19è édition des Journées africaines des ressources humaines qui se tiendront en novembre prochain à Cotonou.

Le Pr Abdramane Bengaly a, lui, jugé indispensable que ceux assurent la gestion des ressources humaines soient bien formés. Il a salué l’initiative de l’AMAGRH dont le rôle est d’une importance capitale dans la formation des spécialistes de la gestion des ressources humaines.

A. TOURÉ

Source : Essor