Les cadres forestiers étaient en réunion interne, hier jeudi 26 septembre, pour échanger sur les problématiques de gestion des ressources forestières et fauniques. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Abdoulaye BERTHE ; en présence du directeur national des eaux et forêts, l’inspecteur général Mamadou GAKOU ; des directeurs régionaux des eaux et forêts…
L’objectif de cette réunion était de doter la Direction nationale des eaux et forêts d’une feuille de route assurant la protection et la gestion des ressources forestières et fauniques au Mali.
L’inspecteur général Mamadou GAKOU, directeur national des eaux et forêts, a affirmé qu’il s’agit d’échanger sur les problématiques de gestion des ressources forestières et fauniques afin d’identifier de nouvelles mesures de gestion. Il a déploré que ces ressources subissent aujourd’hui beaucoup de pressions en termes d’utilisation.
Selon le directeur national des eaux et forêts, le Mali est très en avance en matière de textes législatifs et règlementaires. Cependant, soutient-il que ces textes ne suffisent pas si bien que leur application pose problème. D’où, l’organisation de la présente réunion pour identifier des mesures pratiques en vue d’aboutir à une gestion rationnelle et durable des ressources forestières et fauniques.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Abdoulaye BERTHE, a ajouté que depuis un demi-siècle les ressources forestières et fauniques subissent plusieurs pressions dont les défrichements agricoles, l’augmentation de la consommation de bois et de charbon de bois, les prélèvements de bois d’œuvre et de bois de service, les feux de brousse qui ravagent plus de 100 000 ha par an, les prélèvements au titre de la médecine traditionnelle, la réduction des habitats des animaux sauvages par l’orpaillage.
M. BERTHE a déclaré qu’à ce rythme d’exploitation, les ressources forestières au Mali sont vouées à un avenir incertain. Face à cette réalité, dira-t-il qu’il est nécessaire de trouver une réponse à cette question : « comment répondre aux besoins économiques, écologiques et sociaux du présent sans compromettre ceux des générations futures ? »
Le secrétaire général a rappelé que les réponses actuelles contre les actions de dégradation qui sont largement en deçà des pressions sur les ressources forestières et fauniques sont entre autres : le classement de 107 forêts et 31 aires protégées, soit 138 entités couvrant une superficie totale de 14 050 930 ha, représentant environ 11,31% du territoire national.
« L’enseignement tiré de toutes les activités de lutte contre la dégradation des ressources forestières et fauniques commande de notre part un changement de comportement et de mentalité au niveau de chaque cadre forestier », a affirmé Abdoulaye BERTHE.
À son avis, les contraintes de mobilisation des ressources financières et matérielles, d’insuffisance du personnel et d’équipements, d’occupation illicite des domaines classés, de redéploiement du personnel sur le terrain dans un contexte marqué par une insécurité grandissante constituent des obstacles à l’atteinte des résultats escomptés.
PAR MODIBO KONE