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Gestion des marchés : Les acteurs veulent être impliqués

Le Collectif national des acteurs du marché (CNAM) est sur les dents. Après avoir participé aux 72 heures de grève déclenchée par des acteurs de la société civile du 22 au 25 mars 2021, il entend maintenir la pression pour mettre fin « au bradage » des marchés. En attendant une réunion avec l’ensemble des départements concernés, il souhaite l’annulation des contrats de bail passés sur certains marchés et doter ces derniers de titres fonciers pour sauvegarder leur caractère de domaine public.

 

« Vendre le marché comme n’importe quel espace n’est pas permis. Nous devons connaître le contenu de tous les contrats passés, tant que cela relève de cet espace », assène M. Abdoulaye Cissé, Président du CNAM

Ces contrats avec promesse de vente ou baux de 99 ans concernent plusieurs sites. « À N’Golonina, tout le marché a été transformé en immeubles, même les charrettes ne peuvent plus passer ». Scénario presque identique à Baco Djicoroni et à Kalaban Coro, de plus en plus morcelés et qui appartiennent désormais à des particuliers, déplore M. Cissé. Une situation inadmissible, qui ne profite ni à la mairie ni à l’État, qui « n’auront rien », encore moins aux occupants des lieux depuis plus de 40 ans, comme ceux du marché Dossolo Traoré de Médine, sommés de quitter les lieux.

Il y a 12 ans, un véritable bras de fer s’est engagé entre acteurs et autorités autour du marché de N’Golonina, en Commune II du District de Bamako. Alors que des immeubles de plusieurs étages ont déjà été réalisés, ils ne sont toujours pas achevés et ne peuvent être occupés, faute d’accord.

Redéfinir les actions

Ce que  réclame le CNAM, c’est « l’annulation des contrats ». Le titre de propriété doit appartenir à l’État et les commerçants seront locataires. « Nous n’admettons pas que la Mairie le cède à des particuliers qui en deviennent propriétaires ».

Le CNAM souhaite être associé à la gestion des marchés et avait notamment préconisé un aménagement, avec l’aide des institutions de financement, offrant la possibilité aux commerçants de rembourser la construction tout en sauvegardant le domaine public.

Pour la parcelle N°K/33 du marché Dossolo Traoré, que ses occupants ont été sommés de quitter en juin 2020, la redevance annuelle est fixée à 122 000 francs CFA, « jusqu’à l’obtention du titre définitif, qui devra intervenir 10 ans au moins à compter de la date d’approbation du bail ».

Fatoumata Maguiraga

Source :  Journal du Mali

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