Dans une récente analyse sur la situation sociale et politique de notre pays, le président de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd), M. Soumaila Cissé a affirmé que la sécurité du pays est mal maitrisée, que le favoritisme et le clientélisme sont au coeur de la gestion des affaires publiques.
M. Cissé soutient que l’insécurité généralisée et grandissante, à travers les mines terrestres, anti-personnelles, les attaques terroristes çà et là, les attaques à mains armées, les vols de bétail, de cyclomoteurs, de véhiucles, les viols, les agressions physiques et autres, est gravement observée dans tout le pays. “Elle affecte dangereusement la paix sociale et annihile tout effort de développement et d’épanouissement des entreprises. Le président de la République peine à prendre des dispositions fermes, rigoureuses et suivies, afin que soit préservée la sécurité des personnes et de leurs biens”, a t-il ajouté. En conséquence, il estime que la restructuration des forces armées et de sécurité s’impose.
Le leader de l’Urd a souligné la nécessité impérieuse de bâtir une armée forte, professionnelle et républicaine capable de garantir de manière durable la sécurité et l’intégrité du territoire. “La construction d’une telle armée passe par un changement radical dans les méthodes de recrutement et de nomination, et par une rupture qualitative dans la gouvernance des armées. On demande au président de la République l’adoption de la loi de programmation militaire toujours attendue”, a affirmé M. Soumaila Cissé.
Au-delà du favoritisme et du clientélisme qu’il dénonce comme étant au coeur de la gestion des affaires publiques, Soumaila Cissé révèle que depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéita l’Administration malienne subit un véritable choc lié à une politisation à outrance, qui se traduit par le remplacement systématique des cadres les plus compétents par des militants du Rassemblement Pour le Mali (Rpm), au mépris du professionnalisme et de la compétence, et donc au détriment de l’intérêt national et des usagers du service public.
Le tout nouveau président de l’Urd soutient que les cadres de l’opposition sont systématiquement relevés de leur fonction, en violation flagrante de la loi n°00-047 AM/RM du 13 juillet 2000 portant statut des partis politiques de l’opposition et des critères de rigueur, de compétence, d’expérience et d’honnêteté.
Tougouna A. TRAORÉ