Le Mali n’a jamais été aussi et humilié que sous la transition en cours.
Nous pensons à ce qui s’est passé cette semaine à Tessit: 33 soldats tués, 14 blessés, près de deux dizaines “disparus” (emportés par Daech ou Etat Islamique) et une importante quantité de matériels militaires détruits.
On peut ne rien connaitre à la chose militaire, mais comment déplacer autant de forces de relève dans la zone la plus dangereuse (les trois frontières) sans aucune couverture aérienne?
Nous pensons également à Farabougou et toutes les zones agricoles autour de Niono (un grenier indispensable) où les populations sont encerclées dans leurs villages. Sous le nez et à la barbe de l’armée malienne. Elles ne peuvent ni récolter, ni semer, ni faire paître leurs animaux. Pire, elles meurent de faim.
D’ailleurs, les jihadistes viennent de demander à l’armée malienne de quitter la zone. Cela se passe sous le régime des colonels. Plus que jamais, tous les Maliens souffrent et se sentent abandonnés à leur sort. Certains commencent d’ailleurs à regretter IBK. Toujours au Mali, on attend ce refrain : “On va de mal en pis”.
A.Tall
Source : Le Démocrate