Comme à son habitude, le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), Tiéman Hubert Coulibaly, s’est inscrit, sans surprise, dans la logique d’applaudir les autorités de la transition malienne lors de sa présentation de vœux à la presse, samedi dernier.
Pour le faire, et comme il a toujours su le faire à tous les nouveaux maîtres du pouvoir au Mali, il a volontairement décidé de faire l’apologie des autorités de transition. Le président de l’UDD a ainsi passé sous silence la nomination en nombre élevé des gouverneurs militaires dans les régions et la prise en otage par les kakis des postes clés de la transition.
En clair, lors de cette rencontre avec les journalistes, Tiéman Hubert Coulibaly est resté le même griot, incapable de critiquer qui que ce soit.
« Je refuse le sentiment d’échec annoncé de la Transition », « Nous sommes sur une bonne voie » ou encore : « Je refuse de m’inscrire dans la logique de harcèlement des autorités de la transition ». Ce sont là quelques morceaux du discours tenu par le président de l’UDD lors de son vœu de nouvel an, présenté à la presse, samedi dernier, à l’hôtel Maeva. Et à aucun moment, Tiéman Hubert Coulibaly n’a daigné aborder la question de la nomination en grand nombre des militaires au poste de gouverneur dans les régions, au moment où le Mali s’apprête à organiser plusieurs élections. Il a aussi oublié volontiers l’accaparement des postes clés de la transition par les militaires et la mise à l’écart évidente du M5-RFP dans la gestion de la transition.
Interrogé sur son avis par rapport au dossier dit « complot contre le gouvernement », impliquant des responsables de l’ancien régime, Tiéman Hubert Coulibaly a également évité de critiquer les autorités de la transition, sous le prétexte qu’il n’est pas suffisamment imprégné de ce dossier.
Pourtant, parmi toutes les actions posées jusque-là par les autorités de la transition, il n’a trouvé que deux points de satisfaction. Il s’agit notamment du démarrage des échanges entre les partis politiques et le ministre de l’Administration territoriale sur la relecture des textes électoraux, ainsi que la dissolution du Cnsp.
En effet, s’il y a une attitude qui est constante chez Tiéman Hubert Coulibaly, c’est celle de ne jamais rentrer en bras de fer avec un régime. De toute sa carrière politique, il n’a jamais pris une position contraire à celle d’un pouvoir en place. C’est un homme politique qui aime se faire remarquer par sa soumission aux différents régimes qui se succèdent. Tout cela, juste pour obtenir un poste de ministre, sa seule et unique chasse-gardée dans sa carrière politique.
Moussa Diarra
Source: La lettre du Peuple