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Gestion de la transition : Débats houleux au second jour de la concertation nationale

Au second jour de la concertation nationale sur la transition, les débats ont été houleux dans les cinq groupes de travail mis en place pour cette occasion. La journée a été consacrée aux propositions sur la charte de la transition. Ces réflexions portent sur un document de huit pages, élaboré par les experts commis à cette tâche par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP).

De nombreuses propositions ont été faites au niveau du groupe 1 pour améliorer le document. L’ancien ministre Zahaby Ould Sidi Mohamed a proposé de citer les organes de la transition et d’uniformiser le mode de désignation pour le président et le vice-président.

L’article 10 dit que le Conseil national de la transition est l’organe législatif. Et qu’il est composé de 51 membres répartis entre les représentants du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), des forces de défense et de sécurité, des partis et regroupements politiques, des organisations de la société civile de l’intérieur et de la diaspora, des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Alors qu’au niveau de l’article 13, il est dit que cet organe sera composé de 25 membres répartis entre les entités cités plus haut.

Le président du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) a proposé que le président de la transition soit un civil. Pour Niankoro Yeah Samaké, il faut respecter les engagements pris par notre pays qui est membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon lui, cette organisation dit que le président et le Premier ministre doivent être des civils et il faut s’y plier. Concernant la durée de la transition, il propose 12 mois.

Le gouverneur de Taoudeni, Abderrhamane Ould Meydou n’est pas de cet avis. Pour lui, les Maliens ont leurs propres problèmes et ce n’est pas la CEDEAO qui viendra les gérer à leur place. Il pense qu’il faut donner le temps aux Maliens de les gérer. Il a rappelé que depuis les années 90-91, notre pays tourne en rond. Et ce sont les mêmes personnes qui dirigent ce pays. C’est pourquoi, il propose que même si c’est un sergent de l’armée qui a les capacités, il faut lui confier les destinées du pays.

L’ancien Premier ministre Moussa Mara a fait plusieurs observations. La première porte sur le rapport entre la charte de la transition et la Constitution. Selon lui, le document viole la Constitution. A cet effet, il dira qu’il faut « suspendre la Constitution soit s’y conformer ». En plus, le président du parti Yèlèma pense qu’il y a trop d’institutions dont une transition n’a pas besoin. Il a proposé deux institutions: le Conseil national de la transition dirigé par un chef d’Etat civil qui n’aura pas le titre de président de la République et un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil également.

Cheick Tidiane Sangho du Conseil national de la jeunesse (CNJ) abondera dans le même sens. Il a dénoncé plusieurs parties de la charte qui violent la Constitution. Il sera interrompu dans ses propositions par les jeunes du M5-RFP. N’eut été l’intervention des militaires, la tension allait aboutir à un affrontement entre jeunes du M5-RFP et du CNJ.

Dans le groupe 2, Seydou Diakité a demandé qu’il y ait une enquête sérieuse de moralité pour tous ceux qui vont gérer la transition depuis le président. Modibo Doumbia propose de ne pas limiter l’âge pour le poste de président de la République afin d’éviter des problèmes dans l’avenir.

DD/OD/MD (AMAP)

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