Favoritisme dans la sélection des fournisseurs ou prestataires, achats irréguliers de carburant, non versement des produits de la vente sur le compte principal. Voilà entre autres «prouesses» du Directeur général du Laboratoire central vétérinaire. Pourtant, en 2014, les enquêteurs du bureau du Vérificateur général avaient tiré la sonnette d’alarme !
En effet, le rapport 2014 du bureau du Vérificateur général reproche à Boubacar Ousmane Diallo, directeur général du Laboratoire central vétérinaire, d’avoir attribué irrégulièrement des avantages au personnel, d’annuler irrégulièrement des créances. S’y ajoute le non reversement des produits de la vente sur le compte bancaire du Laboratoire central vétérinaire.
Selon le même rapport du VGAL, le directeur général a accordé des avantages au personnel sans l’autorisation du conseil d’administration. Le rapport indique que ces avantages irréguliers totalisent, pendant la période sous revue, un montant de 154 070 000 FCFA dont 145 960 000 FCFA alloués à titre de carburant et 8 120 000 FCFA représentant des primes accordées à des agents.
Les enquêteurs ont aussi noté que Boubacar Ousmane Diallo et son adjoint ont irrégulièrement acquis et utilisé du carburant. Avant de relever que le directeur général adjoint a dépensé en carburant la totalité de la rubrique budgétaire «carburant et lubrifiant» du Fonds d’études et de recherche (FER), d’un montant de 52 850 000 FCFA en l’absence de pièces justificatives. Le rapport mentionne également que le DG du Laboratoire a utilisé l’intégralité de la rubrique «frais de gestion», d’un montant total de 13 830 000FCFA destiné aux besoins de financement de la gestion des projets de recherche, sans aucune pièce justificative, en dehors d’un simple tableau de répartition du carburant. Le reliquat a servi pour la prise en charge, sans base légale, de frais de déplacement des agents effectuant des heures supplémentaires.
Les enquêteurs ont ajouté que les dépenses de carburant du projet PROGEBE en faveur du LCV, prévues pour 1 400 000 FCFA, ont été dépassées de 4 370 000 FCFA, sans preuves d’utilisation. «Le montant total de ces dépenses de carburant non justifiées est de 71 050 000 FCFA», renseigne le rapport.
Le rapport 2014 a aussi constaté que le directeur général du laboratoire central vétérinaire a procédé à des fractionnements de dépenses. Qu’il a effectué plusieurs achats de biens de même nature ou de même objet pour une même unité fonctionnelle et dont les montants cumulés au cours de l’année budgétaire atteignent ou dépassent les seuils de passation des marchés. «Le montant total des achats de consommables concernés par cette irrégularité s’élève à 371 340 000 CFA», a décelé les enquêteurs du bureau du Vérificateur général. Nous donnerons d’autres détails dans nos prochaines parutions.
Wassolo
Le Débat