Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de compétitivité de la filière-coton de l’UEMOA, financé par l’USAID, la Commission de l’UEMOA organise du 24 au 26 octobre au Grand hôtel de Bamako, un atelier sur l’amélioration de la compétitivité de la filière coton par la prise en compte du genre dans les pays du C4, à savoir : le Benin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par Dr DIAKITE Assa Kassa TRAORE, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, en présence de M. Jonas GBIAN, Commissaire chargé du département Agriculture, ressources en eau-environnement de la Commission UEMOA.
Partager les acquis et les expériences sur la prise en compte du Genre et les impacts de cette option sur l’amélioration de la compétitivité de la filière coton dans les pays du C4, tel est l’objectif principal de cet atelier de trois jours.
Selon Jonas GBIAN, le coton est le moteur de développement pour de nombreux pays en Afrique de l’Ouest et du Centre.
« Cette filière implique toute les chaines de valeurs, aussi bien des hommes que les femmes. Cependant, la contribution de la femme n’est reconnue qu’au niveau du segment de la transformation et dans une moindre mesure, au niveau du segment de la production. Il ressort de toute évidence que les politiques de développement mise en œuvre au niveau de la filière coton dans les Etats n’ont pas suffisamment pris en compte au sein de cette filière stratégique», a-t-il déploré.
M. GBIAN a, par ailleurs, loué le courage des femmes rurales qui sont du début et à la fin du processus de la production du coton.
Pour lui, il urge donc pour les acteurs de la filière coton des pays du C4, de partager leurs expériences sur le rôle et la contribution de la femme dans l’amélioration de la compétitivité de la filière coton.
Il s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui, à son avis, sera un cadre idoine pour trouver des voies et moyens pour donner à la femme tout son honneur dans la culture du coton.
Quant à la Mme la ministre de la Promotion de la femme, elle a félicité la Commission de l’UEMOA pour le choix porté sur Bamako pour abriter cette grande rencontre sur le coton.
«Votre présence ici témoigne de l’intérêt manifeste que vous accordez à la contribution de la femme dans l’amélioration de la compétitivité de la filière coton », a-t-elle dit.
Elle a, à cet effet, rappelé que les femmes jouent un rôle majeur dans l’agriculture des pays en développement, dans divers secteurs dont le coton.
« Comme elles représentent environ 70 % des personnes les plus pauvres au monde, une meilleure compréhension de leur rôle et de leurs contributions à l’essor de la filière coton est cruciale pour s’attaquer à la réduction de la pauvreté ainsi qu’aux questions d’inégalité et de genre», a-t-elle indiqué, avant de déplorer bien que les femmes soient fortement impliquées dans la culture du coton, leur rôle est rarement bien reconnu ou récompensé.
Cet atelier, poursuit-elle, est donc une plateforme idéale pour aborder en profondeur les principaux problèmes et proposer des solutions pour une meilleure valorisation de l’énorme potentiel des femmes dans le développement et la compétitivité de la filière coton dans les pays du C4 en particulier et dans la zone UEMOA en général.
« Il s’agira entre autres de faciliter les échanges entre des acteurs genres sensibles de la chaine de valeur du coton dans les pays du C4 ; tirer les principales leçons des expériences et pratiques mises en œuvre pour une meilleure prise en compte du Genre dans les politiques cotonnières des pays du C4 ; échanger sur les dynamiques et les actions à engager pour que la prise en compte du Genre impacte positivement la compétitivité de la filière coton dans les pays du C4 et ceux de l’espace UEMOA », a-t-elle souligné.
En fin, elle a rassuré que le gouvernement malien, conscient que ces diverses préoccupations s’inscrivent dans la logique de sa politique de développement national, continuera à œuvrer pour accroitre et consolider la participation des femmes au processus de développement économique.
Participent à cet atelier, des représentants des pays du C4, les organes et institution de l’UEMOA, les institutions et les organisations professionnelles nationales et régionale de la filière coton.
PAR CHRISTELLE KONE
Source: info-matin