Après une décennie relativement calme, les exportations de gaz naturel africain ont de beaux jours en perspective, notamment grâce aux investissements colossaux réalisés au Mozambique. Dans son dernier rapport, la Chambre africaine de l’énergie fait un point sur les grands projets annoncés.
Dans son dernier rapport sur les perspectives énergétiques de l’Afrique pour 2020, la Chambre africaine de l’énergie, groupement interprofessionnel des métiers de l’énergie et des mines en Afrique, s’intéresse notamment au potentiel d’exportation du gaz naturel africain, dont les exportations sous forme liquéfiée vont fortement augmenter.
Les gigantesques découvertes réalisées au cours de la décennie passée au Mozambique, en Tanzanie, au Sénégal et en Mauritanie, ont révélé au total prêt de 200 TcF (trillion cubic feet) de réserves de gaz, soit suffisamment pour fournir les deux tiers de la demande mondiale actuelle durant vingt ans. Ceux à quoi s’ajoutent les 200 TcF de réserves prouvées au Nigeria.
Si en 2018 l’Afrique subsaharienne fournissait 10 % de la production globale de gaz naturel liquéfié (GNL), avec 28 millions de tonnes par an (mtpa), le cabinet d’analyse Akap Energy prévoit qu’en 2025, cette capacité de production africaine aura augmenté de 150 % pour atteindre 84 mtpa. Soit 15 à 20 % du marché mondial.
Une telle croissance sera conditionnée à l’investissement de plus de 75 milliards de dollars, dont les deux tiers doivent être injectés au Mozambique.
JA