107 écoles sont, à ce jour, fermées à cause de l’insécurité dans la région de Gao, contre 82 l’année dernière. Des chiffres communiqués par la direction de l’académie d’enseignement de la région. Celle-ci assure cependant que des efforts sont en cours avec tous les acteurs et partenaires de l’école pour rouvrir les établissements fermés. Les populations, elles, s’indignent de cette situation et s’interrogent sur l’utilité des forces maliennes et étrangères présentes en grand nombre dans la région.
La commune urbaine de Gao compte 164 écoles. A ce jour, 32 sont fermées, nous dit Sidi Kalil Haïdara, directeur du centre d’animation pédagogique de Gao. Selon lui, les communes composées essentiellement de nomades sont les plus touchées par ces fermetures d’écoles. « La où ça traîne un peu c’est dans les commune dites nomades comme Anchawadjie et Tilemsi. Nous avons des écoles qui fonctionnent dans les chefs lieu de commune mais pas sur toute l’étendue de la Commune », explique le directeur de CAP.
Dans la ville de Gao, la population juge cette situation insupportable. Elle ne comprend pas que des groupuscules armés continuent de semer la terreur malgré la « forte » présence des forces maliennes et étrangères. « La situation nous étonne beaucoup. Cette présence militaire sert à quoi ? Ils sont venus pourquoi », s’interroge ce monsieur sous couvert d’anonymat. Un autre habitant affirme ceci « Tout le monde est là, mais les enfants n’arrivent pas à aller à l’école on ne comprends pas . Les forces françaises qui sont là aussi, disent qu’elles sont entrain de traquer les djihadistes. Mais les djihadistes continuent de fermer les écoles. Peut-être qu’ils ne se rendent pas compte de ça. Nous sommes perdu dans cette histoire ».
Sur 107 écoles fermées dans toute la région, 14 ont pu être rouvertes cette année affirme les autorités scolaires de la région.. Selon elles, des dispositions sont en train d’être prises pour rouvrir celles qui peuvent l’être. « Nous sommes entrain de travailler avec l’Unicef, les comités de gestion scolaire mais aussi les maires pour pouvoir rouvrir certaines écoles. D’ici décembre on pense qu’il y aura des améliorations parce qu’on envisage faire fonctionner ces écoles avec des volontaires », a indiqué Sadou Abdou, directeur de l’académie d’enseignement de Gao.
Souce tamani