Afin d’en limiter les nuisances pour les populations, la Force Barkhane décide de déplacer la zone de destruction des munitions et engins explosifs plus loin de la ville. L’annonce a été faite hier à travers un communiqué de presse. Cette décision intervient alors que des habitants de Gao ont manifesté la semaine dernière pour dénoncer la pollution sonore causée par ces opérations de destruction.
Selon la Force française, cette décision vise à répondre aux préoccupations des habitants de Gao. Celles-ci se plaignent depuis plusieurs jours des bruits de ces détonations. Cependant Barkhane explique que ces explosions visent à protéger la ville de Gao et sa population. Elles proviennent souvent des opérations de simulation notamment les tirs d’artillerie visant à protéger la ville de Gao et la zone aéroportuaire où sont stationnées les forces armées maliennes et les forces internationales.
Ils peuvent être déclenchés à toute heure du jour et de la nuit. Par ces tirs, Barkhane tente de dissuader les terroristes de bombarder la ville depuis leurs zones habituelles. D’autres explosions peuvent être entendues et ressenties en journée : il s’agit de celles consécutives à la destruction des munitions et engins explosifs saisis au cours d’opérations contre les groupes armés.
Selon la Force française, ces engins sont utilisés par les terroristes lors des attentats. Exemple : l’attaque contre un minibus le 6 novembre dernier près d’Ansongo qui a fait quatre morts dont une fillette. « L’élimination de ces munitions contribue donc à la sécurité et à la protection des populations. Cependant Barkhane précise que ces destructions sont toujours annoncées au gouvernorat, à la mairie et par des communiqués diffusés par les radios de Gao et de la MINUSMA.
Cette décision de Barkhane rassure la population de Gao, selon ses responsables. Cependant, les habitants de la ville disent attendre la concrétisation de cette déclaration de la force française sur le terrain.
Abdoul Karim Samba, chargé de communication du conseil communal de la jeunesse de Gao :
Source: studiotamani