La pauvreté, le chômage massif et endémique, la croissance démographique rapide, l’analphabétisme, l’ignorance, les effets néfastes du changement climatique, le Sida, l’alcoolisme, la consommation de drogue, la migration irrégulière sont autant de défis auxquels sont confrontés les jeunes des pays membres du G5 Sahel. Le tout récent et le plus pernicieux d’entre ces périls est incontestablement le terrorisme caractérisé par la montée de la radicalisation à travers l’intégrisme religieux et l’extrémisme violent, dont les jeunes sont non seulement les premières victimes, mais, malheureusement aussi, les acteurs.
Ces défis, certes nombreux, ne sont pas insurmontables et appellent plus que jamais à l’action concertée par la conjugaison de toutes les ressources pour des solutions pratiques et durables. C’est tout l’objet de la « réunion sur la stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel » qui s’est ouverte hier à l’hôtel Radisson Blu. Présidée par le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a enregistré la présence du secrétaire permanent du G5 Sahel, Elhadj Mohamed Najim, des experts des questions de jeunesse des États membres du G5 Sahel, des représentants des organisations de jeunesse et de nombreux invités.
Une des finalités de la rencontre de trois jours est l’élaboration et la mise en œuvre urgente et inclusive d’une stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel, sous l’égide des ministres en charge de la jeunesse. De même, les experts-participants examineront des documents qui portent entre autres sur : le diagnostic des problèmes qui se posent à la jeunesse du G5 Sahel et l’état des lieux des politiques, stratégies et solutions mises en œuvre dans les différents pays en matière de promotion de la jeunesse ; la validation des termes de référence d’une étude portant sur l’élaboration d’une stratégie intégrée assortie d’un plan d’actions de la jeunesse des pays du G5 Sahel ainsi que la mise en place d’un comité de pilotage de la stratégie intégrée de la jeunesse des pays du G5 Sahel et le chronogramme de mise en œuvre des décisions et recommandations.
Dans son mot introductif, le secrétaire permanent du G5 Sahel a souligné que les questions de jeunesse, tout en étant des préoccupations de développement, sont aussi et surtout des questions de sécurité et s’inscrivent parfaitement dans le crédo de sécurité et de développement que promeut le G5 Sahel. Elhadj Mohamed Najim a rappelé l’importance que revêt le rendez-vous de Bamako qui s’inscrit dans la recherche de l’opérationnalisation de la vision de nos chefs d’Etat en actes concrets et ce, dans les meilleurs délais.
Le ministre Mahamane Baby a souhaité que les suggestions et recommandations de la réunion contribuent à la prise de décisions permettant à la jeunesse de notre espace de se promouvoir et de se développer ensemble dans un monde paisible et prospère. Il a invité les participants, en tant qu’experts, à mettre leurs capacités et leurs connaissances à la disposition de notre jeunesse afin qu’elle s’approprie les opportunités offertes par le Sahel pour véhiculer les idéaux de paix, de sécurité et de développement. « Votre participation à cet important forum est une volonté des chefs d’Etat de notre espace, préoccupés par la situation des jeunes, de faire de vous des acteurs importants pour la recherche de solutions aux nombreuses difficultés auxquelles vous êtes confrontés », a conclu le ministre Mahamane Baby. Cette rencontre des experts prépare celle des ministres de la Jeunesse qui s’ouvre demain.
A noter que le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet en 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad.
M. SIDIBÉ
Source : Essor