Incapable d’assurer sa propre défense, la force conjointe G5Sahel veut utiliser les populations civiles comme chaires à cannons. Elle a eu la réponse de la population.
C’est dans un désespoir total d’une paix éventuelle qui a assuré et rassure les Maliens et les autres populations des cinq pays membres qu’est née la force G5 Sahel. La césarienne a eu une lourde conséquence car les populations ont reçu le revers de la médaille. Malheureusement elle commence à se révéler désastreuse et décevante, car loin de son objectif et de sa mission. Pis, les Maliens qui commencent-avec les derniers évènements au centre -à se réveiller comprennent l’enjeu réel de cette force : « elle n’a pas été créé pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens, mais pour utiliser les personnes et leurs biens », lance un citoyen très en colère contre la force du G5 sahel . Un confrère caricaturiste a résumé la situation en cette phrase pleine de sous-entendus: « la confiance ne se commande pas, les Maliens n’ont pas confiance au G5 Sahel… Le quartier de Badalabougou à Bamako ne veut pas du G5Sahel chez eux. Les jeunes l’ont dit et se sont levés contre. On a gazé les jeunes.»
La situation est devenue compliquée quand un homme religieux, respecté et respectable du quartier a rendu publique une nouvelle toute effroyable : « une éventuelle attaque du QG de la force G5 Sahel d’ici le mois de septembre prochain ».Simultanément, selon le même homme, trois autres lieux stratégiques seront attaqués par les terroristes. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase. Dès lors les jeunes du quartier et d’autres activistes veulent bouter sans ménagement ce qu’il considère comme un ‘’parasite’’ qui en principe devrait être à Mopti ou Tombouctou, Goa ou Ménaka. Kidal n’étant pas totalement sous le contrôle de l’Etat malien le risque est donc trop gros pour le peuple si elle s’installait là-bas, affirment-t-ils.
Les jeunes voient déjà après cette nouvelle que le G5Sahel est venue se réfugier au cœur de la capitale et dans un quartier historique. De sorte qu’en cas d’attaque, ce sont eux qui perdent le plus et non les occupants des bureaux du QG de la force. Pour se mettre à l’abri de tout risque mieux vaut éviter qu’elle s’installe, lancent-t-ils. Ils se disent prêts à tout pour y arriver.
Le plus incompréhensif pour le moment est le rôle réel du G5 Sahel dans la capitale. A titre de rappel, le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs d’État-major des armées.
Ce cadre de coopération présente la particularité, au regard d’autres organisations, de lier étroitement développement économique et sécurité, les États étant « (…) persuadés de l’interdépendance des défis de la sécurité et du développement (…)» ; d’impliquer des États du Sahel directement menacés par les différentes organisations djihadistes de la région (Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest-AlMourabitoune, Boko Haram).
Donc son objectif est clair même s’il y a les questions de développement, sa priorité demeure la coordination des opérations militaires. Son centre de commandement ne doit pas être dans une capitale mais plutôt dans un endroit moins loin de la ligne de front. Ensuite vue son importance, l’emplacement de son siège ne doit pas être connu sinon sera exposé à tout.
L’épine toujours dans le pied
Comme tout enfant accouché par Césarienne, le G5Sahel a besoin de beaucoup d’appuis techniques et financiers. Un budget que les bailleurs de fonds n’arrivent pas à supporter financièrement. Jusque-là, nous dit-on, le matériel nécessaire au fonctionnement de la force conjointe du G5 sahel n’est toujours pas disponible. L’information a été donnée par le commandant de la Force, qui demande à l’organisation des Nations Unies et les partenaires à plus d’implication. C’est dire à quel point l’illusion demeure le maitre mot qui entoure et fréquente les jours de G5 Sahel depuis sa création. En fait malgré sa soit disant nécessité, elle n’a été prise au sérieux par personne y compris ceux qui ont demandé et exigé sa naissance. Mieux vaut l’enterrer des maintenant au lieu d’attendre après, car elle ne sert à rien pour beaucoup de personnes..
. Pour certains, elle est juste un prétexte pour faire venir légalement certains terroristes sous couverts de la tenue militaire afin de faire des sales besognes comme ce qui se passe au centre actuellement. Vrai ou faux ?
B.M
Source: lepointdumali