Il faut aller plus vite dans la mise en œuvre du G5 Sahel. C’est l’objectif de la France et le but de cette réunion mercredi 13 décembre près de Paris. Le président français a convié ses homologues des pays membres de la force conjointe. A terme, cette force antiterroriste devrait compter 5 000 hommes. Mais aujourd’hui, elle est loin d’être opérationnelle.
Au château de la Celle Saint-Cloud, où se passe cette réunion, les discussions ont commencé à huis clos en fin de matinée entre les présidents du G5 et Emmanuel Macron, le président français. Contrairement à Abidjan, fin novembre, où il manquait le président mauritanien, les cinq chefs d’Etat concernés sont tous là. Ces premiers échanges en comité restreint ont ensuite été élargis à d’autres délégations pour un déjeuner de travail.
Au chevet du G5, il y a Angela Merkel, la chancelière allemande, les Premier-ministres italien et belge, un représentant des Pays-Bas, des Etats-Unis, de l’ONU, de l’Union européenne et bien sûr, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.
En invitée surprise, l’Arabie saoudite également, nouveau partenaire annoncé du G5 et les Emirats arabes unis. Tout se déroule, en cercle très fermé dans le château de la Celle Saint-Cloud.
L’Arabie saoudite apporte 100 millions de dollars
Pour l’heure, impossible de savoir ce qui s’est réellement dit entre la vingtaine de hauts représentants présents. Il faudra attendre la conférence de presse prévue dans l’après-midi pour pouvoir faire un bilan de ce mini-sommet express, qui ne va durer au total que deux à trois heures.
Parmi les questions à l’ordre du jour ce mercredi, il y a surtout celle des finances. C’est là que se trouve une des clés de la réussite de la Force G5. Pour le démarrage et la première année, Paris a estimé les besoins à 250 millions d’euros. Les membres du G5 évaluent, eux, ce montant à 423 millions d’euros. Dans tous les cas, on ne parle là que de la première année. Il manque toujours un mécanisme de financement pérenne.
Emmanuel Macron a annoncé que l’Arabie saoudite comptait apporter son soutien à hauteur de 100 millions de dollars. Les Emirats Arabes Unis sont quant à eux prêt à contribuer à hauteur de 30 millions.
A l’ordre du jour, on doit aussi aborder les questions militaires et politiques pour redynamiser l’accord de paix au Mali et accroître les capacités militaires de la force. Seuls deux des postes de commandement sur les quatre prévus sont aujourd’hui opérationnels.
Cette réunion est donc importante, en tout cas, au vu des délégations présentes et des thématiques abordées, mais ce n’est qu’une étape. Une étape de plus. Le prochain grand rendez-vous ce sera la conférence de donateurs prévue en février à Bruxelles.
Source: RFI