Les obsèques ont réuni dans la cathédrale « Notre Dame de Lourdes » de San, des ministres, la hiérarchie épiscopale, les représentants d’autres confessions religieuses
Rappelé à Dieu le 28 octobre dernier à Bamako, Monseigneur Jean Gabriel Diarra, évêque de San, a été conduit à sa dernière demeure samedi dernier par une foule composée de fidèles catholiques et d’autres confessions religieuses, venus du Mali et du monde. Les rites funéraires qui se sont déroulés dans la cathédrale « Notre Dame de Lourdes » de San ont enregistré la présence d’éminentes personnalités, notamment le cardinal de Bamako Jean Zerbo, la délégation gouvernementale comprenant les ministres des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah. On notait également la présence de la délégation du Saint siège et beaucoup d’autres délégations internationales et de l’ancien Premier ministre Moussa Mara.
Le serviteur infatigable, rappelé à son père après une vie humaine bien remplie et une mission accomplie, a été fait Officier de l’Ordre national à titre posthume par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, au nom du président de la République.
Faut-il noter que la dernière volonté exprimée par Monseigneur Jean Gabriel Diarra dans son testament a été que ses funérailles se déroulent sans témoignages. L’illustre disparu qui est auteur de plusieurs œuvres est né le 12 juillet 1945 à Vanekui dans le diocèse de San, paroisse de Mandiakuy. Prêtre depuis 1972, il a été nommé évêque de San le 18 novembre 1988 par le pape Jean-Paul II, puis consacré évêque deux jours plus tard, le 20 novembre 1988, par le cardinal Jozef Tomko, lors des commémorations du centenaire de l’Église malienne.
Mission pastorale accomplie- En effet, Monseigneur Jean Gabriel Diarra a fait 47 ans de prêtrise, 31 ans d’épiscopat. Il a ordonné 51 prêtres, créé trois nouvelles paroisses et élargi la cathédrale de San de 200 à 1700 places. L’évêque de San s’était aussi donné comme mission la formation. Son sacerdoce était de former les séminaristes en particulier et des jeunes en général. Grand communicateur, il animait les premières émissions de « Sur le chemin du seigneur » en 1984 à la télévision nationale et en 1995, il ouvrit le premier centre multimédia de l’église du Mali à travers la Radio Parana. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, au nom du chef de l’état, a exprimé à l’église catholique du Mali toute sa compassion et sa profonde douleur en cette douloureuse circonstance. « Monseigneur Jean Gabriel Diarra, évêque de San que nous pleurons aujourd’hui est sans doute une autorité religieuse catholique du Mali mais n’en demeure pas moins une personnalité malienne. C’est pour signifier cette convivialité légendaire de notre pays et son vivre ensemble que le président de la République a tenu à envoyer une délégation à ses funérailles », a déclaré Boubacar Alpha Bah.
Dans le livre de condoléances, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo a écrit ceci : «Jean Gabriel était un homme de foi et c’est dans la foi qu’il a vécu et affronté la mort avec dignité » Le ministre Diallo d’ajouter : « L’homme est poussière et à la poussière, il retournera Amadou».
Le Cardinal Jean Zerbo a remercié les plus hautes autorités de notre pays, à travers le ministre des Affaires religieuses et du Culte, pour leur marque de compassion en cette douloureuse circonstance, avant de formuler le vœu que la mort de Jean Gabriel Diarra soit «le signe annonciateur de la paix et de la réconciliation au Mali ».
Les rites funéraires ont pris fin par l’absoute prononcée par Monseigneur Joseph Sama, évêque de Nouna au Burkina Faso. Monseigneur Diarra repose désormais dans la cathédrale « Notre Dame de Lourdes » de San.
Anne-Marie KEÏTA
Source: L’Essor-Mali