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Frontières : UNE RESOLUTION COLLECTIVE DE L’EQUATION SÉCURITAIRE

Dans le cadre de la délimitation, de la démarcation des frontières, de la coopération transfrontalière et de la lutte contre l’insécurité en Afrique de l’ouest,  un atelier régional de planification et d’échanges d’expériences a débuté lundi, à l’hôtel  Massaley de Bamako. La session qui prendra fin vendredi, est organisé par le ministère de l’Administration  Territoriale en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et la coopération allemande.

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La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, s’est déroulée en présence du représentant de l’Union africaine, notre compatriote Aguibou Diarrah, de l’ambassadeur d’Allemagne, Günter Overfeld, et du ministre bissau-guinéen, Baptista Té.

La session entend aider à résoudre l’équation sécurité, paix et développement en discutant de thèmes relatifs aux enjeux de démarcation, de développement et de sécurité tant en Afrique de l’Ouest que dans la région du Sahel, et en favorisant le dialogue entre les pays du champ : Algérie, Burkina, Mauritanie,  Niger et Mali.

L’Afrique de l’Ouest et la région du Sahel se trouvent à la croisée des chemins, avec des potentiels de croissance énormes coexistant avec les pires dangers. Ces menaces relèvent de dynamiques hybrides mêlant revendications identitaires, radicalisations religieuses, trafic d’armes, qui se développent alors que la région n’a pas encore vaincu ses faiblesses structurelles que sont la fragilité de certains processus démocratiques, la délimitation et la démarcation inachevées des frontières, l’inexistence de coopération transfrontalière entre les Etats. « C’est pourquoi il est nécessaire de coordonner l’analyse et l’action dans le cadre d’un complexe sécurité et développement » a indiqué le représentant de l’Union africaine.

« La vaste d’expansion naturelle de ces menaces est incontestablement l’espace régional. Les problèmes et leurs solutions ne peuvent être pris à bras le corps qu’à l’échelle de toute la région », a jugé Aguibou Diarrah. Aucun pays, même le plus grand et le plus puissant, ne peut, note-t-il, agir aujourd’hui à lui seul. La seule option est l’action concertée au niveau  régional.

A l’ère de la mondialisation où les Etats ont perçu la nécessité de se regrouper pour pouvoir survivre économiquement, socialement et politiquement sur des espaces sécurisés, l’organisation d’un tel atelier vient à point nommé, a souligné Moussa Sinko Coulibaly. La meilleure façon de résoudre la question est de procéder à la délimitation/démarcation effective de l’ensemble des frontières tel que préconisée par l’Union africaine, de promouvoir le développement des zones frontalières et l’intégration des populations y vivant, et d’assurer une couverture sécuritaire de tous les espaces concernés, a estimé le ministre.

L’ambassadeur d’Allemagne a salué une initiative qui contribue fortement à la construction d’un espace de paix, de sécurité et de développement socioéconomique pour les populations transfrontalières. Jusque-là seulement 34 % des frontières africaines sont clairement délimitées et démarquées, a-t-il constaté pour souligner combien le développement de programmes transfrontaliers était un facteur important dans le domaine du  maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité, mais aussi une mesure efficace d’accompagnement des politiques de délimitation et de démarcation des frontières.

Günter Overfeld a souhaité que les résultats de la présente rencontre soient traduits en actions concrètes au bénéfice des populations frontalières.

Aminata Dindi SISSOKO

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