Les magistrats décident de reprendre le travail. A l’issue d’une assemblée générale tenue ce jeudi, les deux syndicats de la magistrature ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève illimitée. Toutefois, les promoteurs d’écoles privées, les travailleurs des collectivités, ou encore les enseignants de l’École normale supérieure poursuivent leur mouvement.
Après plus de trois mois d’arrêt de travail les syndicats de la magistrature ont suspendu leur mot d’ordre de grève ce jeudi. L’information a été confirmée par les responsables du syndicat autonome de la magistrature au sortir d’une assemblée générale, mais sans donner plus de détails. Les magistrats réclamaient de meilleures conditions de vie et de travail. Ont-ils obtenu satisfaction ? Difficile d’en savoir pour l’instant.
Cependant d’autres mouvements de grève sont en cours dans le pays.
C’est le cas du syndicat des travailleurs des collectivités territoriales qui observent depuis ce mercredi une grève de trois jours dans plusieurs localités du pays. Les grévistes réclament le payement des arriérés des salaire et l’élaboration d’un plan de carrière pour les fonctionnaires collectivités territoriales.
Dans le domaine de l’éducation, le comité du syndicat national de l’enseignement supérieur de l’école nationale supérieur ENSUP a aussi entamé une grève illimitée hier mercredi. Il demande au ministre de l’enseignement supérieur d’abroger le décret qui est en violation avec la loi 049-2014. Selon eux, cette loi décrit les conditions de nomination du Directeur Général de l’institut par appel à candidature. Ainsi ils estiment que l’actuel DG ne répond pas aux critères de sélection.
Quant aux promoteurs des écoles privées agréées du niveau secondaire, ils restent camper eux aussi sur leur position. Ils déclarent que « tant que le payement intégral de leurs arriérés n’est pas effectif, la grève sera toujours maintenue ».
Selon certains observateurs, ces grèves à répétition ont des impacts négatifs sur le développement du pays. Ils déplorent un manque de volonté politique pour résoudre ces problèmes. Selon eux, l’économie du pays permet de répondre aux attentes syndicales.
Abdoulaye Niang est économiste-chercheur
Studio tamani