Depuis quelques temps, le Parti Africain pour la Solidarité (Adema-PASJ), considéré comme le parti du pouvoir, connaît des frictions que ses responsables essaient, sans y parvenir, à faire taire. Déjà, c’est un secret de polichinelle que la direction de ce parti n’a jamais fait l’unanimité.
Depuis l’arrivée du Pr Tiémoko Sangaré à la tête de l’Adema-PASJ, les choses ne vont pas sans histoire. Selon les détracteurs de la direction actuelle, le parti de la ruche serait une forteresse du clientélisme.
Le choix des candidats lors des élections législatives et municipales de 2013 et 2016 constitue une preuve éloquente de cette mauvaise gestion administrative du parti.
Tout comme la cooptation des membres devant siéger au sein des hautes instances du parti est une preuve supplémentaire des dysfonctionnements structurels qui empêchent la formation politique officielle de prendre son envol et de pouvoir organiser la moindre activité.
À l’exception du déplacement de son président et de son staff rapproché pour aller sensibiliser les populations à réserver un accueil populaire chaque fois que le président de la république décide d’aller visiter une localité.
Il y a quelques années, un groupe de cadres de ce parti a mené une subversion interne pour protester contre la gestion jugée laxiste de la direction du PASJ. Les mécontents ont mis sur pied un comité de crise et avoir un œil sur l’évolution de la situation.
Sur un autre registre, des sources proches du parti de l’abeille rapportent que celui-ci serait très endetté : des fournisseurs réclament d’être payés, les factures d’eau et d’électricité restent impayées.
En plus de tout ça, des rumeurs persistantes parlent de la possibilité de création d’un nouveau parti par un cadre du parti vers lequel beaucoup de militants se préparent à y aller avec armes et bagages.
Depuis son arrivée aux affaires, le Pr Tiémoko Sangaré a habitué les ‘’gens’’ de son supposé parti à leur mettre des bâtons dans les roues en bénissant les démissions et l’adhésion à d’autres partis où le vent semble tourner servant à brouiller les cartes des uns et de point de chute des autres mécontents qui préfèrent rester non loin du sérail.
Youssouf Konaré