Le premier africain à l’Académie française des beaux-arts, Ousmane Sow vient d’être honoré en France, ce 20 mars. Le «couple de lutteurs», sa sculpture vient d’être installée par la mairie de Paris entre le musée du Louvre et le ministère de la Culture. Un hommage bien mérité.
Ousmane Sow est un sculpteur sénégalais. Il a marqué son empreinte à travers ses œuvres qu’il a exposées un peu partout, en terre française. En 1999, le «cortège des damnés de la terre », composé de 75 sculptures géantes avait reçu un accueil triomphal, lorsque l’artiste en avait fait la présentation à Paris.
Les visiteurs, fascinés devant ces bonhommes de terre qui racontaient l’histoire de l’Afrique dans leurs différentes postures, se sont bousculés pendant trois mois pour les admirer.
La mairie de Paris, vingt ans plus tard et trois années après sa mort, a tenu à lui rendre hommage lors de la journée mondiale de la francophonie. Et cela en inaugurant, une de ses sculptures, «couple de lutteurs», à la place de Valois, dans le 1er arrondissement de Paris.
Avec cette sculpture en bronze, issue de la série Noubas, peuple du Soudan du Sud, il replace l’Afrique au cœur de l’Europe, affirme Christophe Girard, adjoint au maire de Paris pour la Culture : «Il s’agit de permettre à cet artiste du majestueux d’être présent à Paris, à quelques mois des élections européennes, où l’on voit bien que nos valeurs vacillent.
L’Afrique est le plus grand continent francophone.
Tous ses artistes ont leur place dans Paris et ce sont vraiment, véritablement, nos cousins».Après l’ouverture de la maison d’Ousmane Sow à Dakar (Sénégal), où l’on peut admirer une grande partie des œuvres de l’artiste, cette inauguration à Paris montre le caractère immortel du sculpté sénégalais qui avait ce don merveilleux et surtout qui savait nous transporter dans un autre monde avec ses œuvres.
Par M.MB
Confidentiel Afrique