L’ex-président français a été mis en examen mardi pour financement illégal de sa campagne présidentielle en 2012.
L’ancien chef de l’Etat, qui n’a pas caché son intention d’être à nouveau candidat à la présidentielle de 2017, a été entendu toute la journée par le juge d’instruction.
La justice soupçonne un trucage de ses comptes de campagne via les activités de la société Bygmalion.
Elle organisait les meetings du candidat en 2012 et avait alors mis en place un système de fausses factures pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses, fixé à 22, 5 millions d’euros.
Plusieurs cadres de Bygmalion ont reconnu l’existence de cette fraude, mais aucun protagoniste n’a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l’avoir décidée ou en avoir eu connaissance.
Le président du parti Les Républicains a été mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales », indique le communiqué du procureur de Paris.
Nicolas Sarkozy, 61 ans, est affaibli par plusieurs dossiers judiciaires concernant la période de sa présidence. Il est déjà mis en examen depuis juillet 2014 pour corruption et trafic d’influence, soupçonné d’avoir tenté d’obtenir auprès d’un haut magistrat des informations couvertes par le secret en marge d’un dossier judiciaire le concernant.