A peine mis en liberté en novembre 2018 et sous le contrôle après neuf mois de détention provisoire, Tariq Ramadan, âgé de 57 ans, est de nouveau visé par la justice française. Encore, il est visé par une plainte de « viol » déposée par une femme journaliste âgée d’une cinquantaine d’années.
La présente plainte a été déposée fin mai par une femme, aujourd’hui âgée d’une cinquantaine d’années qui travaillait comme journaliste radio. Par conséquent, le parquet de Paris a délivré fin juillet un réquisitoire supplétif en élargissant l’enquête à des faits de « viol ».En effet, la plaignante accuse l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, de viols en réunion avec une personne de son staff. Un viol commis selon elle, lors d’une rencontre via laquelle, une interview devrait être faite. Selon les précisions, ce viol serait commis dans la chambre d’hôtel de l’incriminé qui se trouvait à Lyon. Ainsi, explique la dame : « C’est allé très vite, c’était d’une violence inouïe. Il m’a attrapé le bras, me l’a tordu (…), il m’a jeté (sic) par terre ».En plus, confirment les données, la dame annonce avoir été violée plusieurs fois par les deux hommes. Selon le témoignage de la victime, quand elle avait, avant de quitter la chambre, menacé Tariq Ramadan de porter plainte, ce dernier lui aurait répondu : « Tu ne sais pas à quel point je suis puissant ».Vue l’ampleur de la situation, dit-elle, Tariq a changé de stratégie face à la situation, et aurait même tenté de « bluffer » la victime en lui proposant de réaliser l’interview. En plus, la victime aurait également été contactée par Tariq Ramadan en date du 28 janvier 2019, affirmant alors qu’il voulait lui faire une « proposition » sur le plan « professionnel ».Message auquel, la dame n’aurait pas répondu. De ce fait, cette femme dit avoir reçu le lendemain, la visite de deux hommes qui selon elle, racontaient que Tariq avait essayé de la joindre. « Et que si j’avais les idées mal intentionnées, ajoute-t-elle, ils pouvaient arranger ça », explique la dame. Interrogé sur la question, l’avocat de M. Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, disait qu’il ne ferait aucun commentaire en l’état. Retenons qu’en France, M. Ramadan est mis en examen pour deux viols qu’il conteste dont la première date du 9 octobre 2009 à Lyon sur une femme surnommée « Christelle » et le deuxième, en date de 2012 sur Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante laïque. Pour la troisième plainte, il est actuellement placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Pour ce présent cas, il revient aux juges d’instruction chargés de l’affaire de voir si oui ou non Traiq doit être mis en examen pour ces faits.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays