Un débat sur la Grèce à l’Assemblée nationale avait lieu ce mercredi 8 juillet. Manuel Valls a réitéré l’opposition de la France à la sortie de la Grèce de la zone euro. Ce serait un « aveu d’impuissance », selon Manuel Valls, qui évoque des conséquences économiques dramatiques pour la Grèce, mais aussi des questions géopolitiques majeures.
« Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et la France fera tout pour ça », a déclaré Manuel Valls, lors d’un débat à l’Assemblée nationale sur la crise grecque, estimant que son départ serait un « symbole » pouvant mener à la « dislocation » de l’Europe. Les premières conséquences seraient dramatiques pour le peuple grec, a précisé le Premier ministre. « Une sortie, c’est à coup sûr l’effondrement des revenus, les prix des importations qui explosent, y compris pour les biens de première nécessité, des conséquences sociales et politiques et d’ordre public que personne d’entre nous n’est capable de prévoir. Est-ce cela que nous voulons, pour le peuple grec ? »
Il s’agit également d’un « enjeu géostratégique et géopolitique de la plus haute importance », a ajouté Manuel Valls, évoquant les relations avec la Turquie ou la Russie, ou encore la questiondes migrants.
Une proposition « équilibrée » et « positive »
La France refuse un « Grexit », qui serait un « aveu d’impuissance », et « fera tout » pour éviter cette issue, a déclaré mercredi le Premier ministre. S’il estime que la dernière proposition de la Grèce est « équilibrée » et « positive », le Premier ministre demande à la Grèce de mener des réformes fiscales et de son système de retraite. En contrepartie, le Premier ministre a plaidé pour que la Grèce ait « une perspective claire sur le traitement de la dette », pour laquelle il ne doit pas y avoir de « sujet tabou ».
Devant les parlementaires, le Premier ministre a également précisé que quelle que soit l’issue des discussions avec Athènes, l’Assemblée nationale serait consultée. En cas d’accord, a-t-il souligné, les députés devront « se prononcer par un vote ». Une dernière déclaration visiblement appréciée dans l’hémicycle.
Source: RFI