Les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, ont été assassinés le 9 août avec leur chauffeur et leur guide nigériens, alors qu’ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale où ils étaient basés.
“Pour l’instant, un suspect est entre les mains du Service central de lutte contre le terrorisme (du Niger) et des investigations continuent.On est en train d’exploiter un certain nombre de matériel dont il dispose et qu’il a pu utiliser”, a déclaré mardi soir le ministre nigérien dans un entretien à l’AFP.
“Nous sommes actuellement sur des pistes sérieuses, des pistes qui peuvent nous conduire aux auteurs de ces actes (…) Nous avons certaines informations qui nous donnent des indications sur des probables acteurs de ces crimes horribles (…) et nous pensons que ça va nous mener à des résultats positifs” a-t-il poursuivi.
Interrogé sur la décision de Paris de placer en zone rouge l’ensemble du Niger à l’exception de la capitale Niamey, M. Alhada, a répondu: “On ne peut pas dire que ça fait plaisir”.
“Les Nigériens ont trouvé cette mesure injuste et ils l’ont manifesté à divers niveaux.Moi, je dis qu’il s’agit d’une décision d’un Etat souverain qui entend protéger ses concitoyens et là aussi c’est légitime” a-t-il expliqué, souhaitant que “cette mesure soit levée au plus tôt”.
Enfin, le ministre nigérien a rendu un hommage vibrant à l’ONG Acted qui employait les victimes) qui “certes a suspendu ses activités pour l’instant, mais a pris l’engagement de poursuivre quand même ses activités dans le pays”.
Il a aussi salué la mémoire du guide nigérien tué, qui selon lui, “n’était pas seulement un guide, c’était aussi un protecteur des girafes qui (y) a passé toute va vie”.
Source : AFP