Le ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, Dr Hamadoun Touré a présidé, hier jeudi, par vidéoconférence, au siège de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications (AMRTP), la 2eme session du Forum pour la gouvernance de l’internet au Mali (FGI) qui avait pour thème : «Internet comme outil de gestion de la crise multidimensionnelle au Mali ».
C’était en présence d’El hadj Sékou Ascofaré, président du FGI et de plusieurs acteurs du monde des nouvelles technologies de l’information et de la communication au Mali.
Cette 2eme session du Forum pour la gouvernance de l’internet au Mali (FGI) est un espace pour les acteurs de réfléchir sur le rôle de l’internet dans la résolution de la crise sécuritaire et sanitaire au Mali.
Avec la démocratisation de l’internet à travers le monde, du chercheur au hacker, des structures de sécurités aux terroristes, chaque utilisateur d’internet y va pour son intérêt bien défini, même si cet intérêt est parfois à dessein sombre et malsain.
Ces positions antagonistes, pour le bonheur de l’ensemble des utilisateurs, imposent qu’il est y une cohésion et une standardisation des procédures du net. C’est dans cet esprit que les acteurs maliens de l’internet, à l’instar d’autres pays, ont d’un commun accord décidé de mettre en place le Forum sur la gouvernance de l’internet du Mali en Août 2019.
Selon le président du FGI, depuis la tenue de la première édition du Forum le 31 décembre 2019, malheureusement le bureau du FGI a connu de divers mouvements de personnels à des postes de représentativité au ministère, à l’AMRTP, et au niveau du secteur privé.
Le président du FGI s’est félicité du choix du thème de cette deuxième édition, à savoir : « internet comme outil de gestion de la crise multidimensionnelle au Mali », qui sied particulièrement à la crise sanitaire du COVID19.
« Cette crise sanitaire mondiale tout en mettant en exergue toute l’utilité de ce formidable outil qu’est l’internet (la preuve palpable en est le format en ligne de cette rencontre), nous interpelle particulièrement nous en tant que malien, quant à l’usage qu’en font certains groupes notamment les terroristes qui l’utilisent comme outil de propagande contre nos troupes », a-t-il déploré.
Quant au ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Dr. Hamadoun Touré, il a fait savoir qu’en 2021, c’est la moitié de l’humanité qui est connectée.
« Internet a rendu chaque existence plus intense en donnant l’impression que chaque être humain pouvait vivre mille vies à la fois et donc plus qu’un changement technologique, c’est une révolution culturelle, sociale, philosophique qui s’est immiscée dans chaque strate de l’activité humaine », dira le ministre.
Aussi, soutient-il, cette révolution est toujours en cours. « Chaque jour, la liste des évolutions s’allonge : avec l’intelligence artificielle, avec l’Internet des objets, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et plusieurs autres encore qui nous laissent envisager d’immenses progrès en matière de santé, de sécurité, de culture ou d’éducation. Il est donc très dangereux de laisser un tel outil sous le contrôle d’une seule entité », prévient-il.
Par ailleurs souligne le ministre, le réseau est menacé dans ses contenus ainsi que dans les services qu’il procure, parce que la liste des pathologies du Net s’allonge de jour en jour, parce que le terreau sur lequel ont germé les printemps démocratiques, les mobilisations pour le climat, ou pour les droits des femmes, nourrit du même engrais le développement des organisations criminelles et la propagande du terrorisme.
Pour lui, la priorité doit être l’instauration de la confiance, la stabilité, la sécurité du cyberespace. «La priorité pour le futur d’Internet c’est la préservation des potentialités de création, de créativité, d’invention et de développement économique, de développement humain tout court », insiste-t-il.
A l’heure où la pandémie à Covid-19 secoue la planète toute entière, internet est plus que jamais au cœur des moyens de communication et de production.
Raison pour laquelle, les acteurs maliens ont décidé de se pencher sur le rôle de l’internet dans la résolution de la crise sanitaire et sécuritaire au Mali. A l’issue des travaux, un document final sera élaboré et soumis aux autorités.
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