La présence du commissaire principal de l’association politique Faso Kanu témoigne de son engagement indéfectible en tant que militant panafricaniste, anti-impérialiste et internationaliste. Connu pour son attachement aux principes du socialisme scientifique, Ibrahima Kébé se joint ainsi aux voix internationales pour la défense des peuples opprimés, rappelant la lutte révolutionnaire dans la lignée de figures emblématiques comme Modibo Kéita, N’Khrumah, Amilcar Cabral etc.
Une rencontre stratégique pour unifier la lutte anti-fasciste
Le Forum s’est ouvert par le discours du Dr. Jorge Rodríguez Gómez, Président de l’Assemblée nationale vénézuélienne. Par la suite, les participants ont été répartis dans sept groupes de discussion, abordant des thèmes comme : Diplomatie parlementaire pour la paix, Défense des droits de l’homme ; Charte de l’ONU et principes du droit international ; Impérialisme, fascisme et sionisme ; Différentes formes de lutte contre le fascisme ; Organisation internationale antifasciste ; Réseaux sociaux, nouvelles technologies et guerre cognitive contre les peuples, enfin Législation contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires.
Kébé a particulièrement participé aux débats sur «Impérialisme, fascisme et sionisme», en soulignant l’urgence de construire un front uni face aux attaques multiformes contre les nations indépendantes et souveraines.
Par ailleurs, une série d’échanges ont eu lieu entre les parlementaires des pays de l’ALBA-TCP, démontrant la force de l’alliance bolivarienne dans la défense de la paix et de la souveraineté. Les interventions de représentants de la Russie, de l’Iran, de la Ligue Al Quds, de l’Afrique du Sud et du Capitaine Diosdado Cabello Rondon du Vénézuéla, ministre du Pouvoir populaire pour les Relations intérieures, la Justice et la Paix et bien d’autres, ont tous convergé vers un message d’anti-impérialisme résolu à la tribune antifasciste. Pour Kebe, «cette alliance est un modèle inspirant pour les mouvements africains de libération, appelant à la solidarité entre peuples du Sud pour résister à l’hégémonie impérialiste ».
Le deuxième jour, un acte de résistance contre le blocus économique
Le second jour du Forum, le panel international, ouvert par la Vice-Présidente exécutive vénézuélienne, Dr. Delcy Rodríguez Gómez, a mis en lumière le thème «Blocus et mesures coercitives unilatérales». Au-delà des sessions officielles, des rencontres avec divers secteurs de la société vénézuélienne ont été effectuées, telles que : avec les étudiants de l’Académie Militaire ; avec les dirigeants de la classe ouvrière ; avec les étudiants universitaires et une avec le Pouvoir Populaire. Ce contact direct avec le peuple vénézuélien, au cœur de la ville, a donné un élan populaire au parlementarisme antifasciste, incarnant la force d’une lutte intégrée dans les réalités locales.
Le président Nicolás Maduro Moros a clôturé le forum par une intervention vigoureuse contre le fascisme, accompagnée d’un message porteur d’espoir pour la lutte en faveur d’un monde meilleur.
L’engagement de Kébé pour la solidarité Internationale
L’invitation de Kébé à ce forum n’est pas un hasard, mais une reconnaissance de son parcours militant. En avril 2024, il avait déjà répondu à l’appel du président Nicolás Maduro pour participer à des panels de haut niveau lors de la IIe Rencontre de l’Alternative Sociale Mondiale, un événement coordonné par l’Institut Simon Bolivar (ISB) pour promouvoir la paix et la solidarité entre les peuples. Au sein de ce cadre, Ibrahima Kébé s’est exprimé sur les enjeux géopolitiques du Sahel, soulignant les intérêts impérialistes en jeu et la lutte pour le contrôle des ressources naturelles africaines. Lors du Rassemblement mondial pour une alternative sociale et du séminaire de la jeunesse anti-impérialiste en lutte et pour la solidarité, il s’est fait porte-parole des réalités et des aspirations de la jeunesse africaine dans le contexte géopolitique du Sahel.
De plus, en tant qu’observateur international à l’élection présidentielle du Vénézuéla et à une consultation populaire en avril et juillet 2024, il a pu témoigner de l’importance des mécanismes de démocratie directe, à l’image des communes vénézuéliennes qui votent pour des projets communautaires prioritaires. Cette expérience renforce son combat pour une démocratie populaire, qui valorise la souveraineté et l’autonomie des peuples contre l’ingérence extérieure.
Comprendre les lignes de front
Pour Ibrahima Kébé, «la lutte contre le fascisme et l’impérialisme est avant tout un combat de classe. Comme Lénine le formulait dans ses travaux sur l’impérialisme, le fascisme moderne ne se limite pas à la dictature militaire ou à la répression brutale, mais inclut aussi les sanctions économiques, la guerre cognitive, et la manipulation idéologique des médias dominants». Il affirme que : «le fascisme n’est pas seulement un phénomène isolé mais le symptôme d’un système capitaliste mondial en crise, cherchant à maintenir son hégémonie par la force». Il poursuit : «cette lutte ne se limite pas à une opposition idéologique mais un engagement concret, avec des alliances stratégiques aux côtés des peuples d’Amérique Latine, d’Afrique et d’ailleurs, qui résistent aux sanctions, aux blocus économiques, et à toute forme d’oppression».
Ainsi, l’action du commissaire principal de l’association politique Faso Kanu au Forum Parlementaire Mondial contre le Fascisme, bien qu’en dehors d’un mandat parlementaire officiel, montre un engagement profond pour la cause antifasciste et anti-impérialiste. Il représente une voix panafricaine et révolutionnaire, un acteur de la solidarité internationale qui s’inscrit pleinement dans la tradition des luttes de libération des peuples opprimés.
En définitive, la participation de Kébé au forum de Caracas est une affirmation de son engagement infatigable en faveur des opprimés. Sa lutte reste celle de tous les peuples qui refusent la soumission aux puissances impérialistes, inspirant un panafricanisme moderne et combatif, prêt à mener la bataille pour un monde libéré de la domination et de l’exploitation.
Correspondance particulière de Mantala Camara
Source: Le Challenger