Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité vendredi, le forum international des collectivités locales. La cérémonie d’ouverture était présidée par Boubacar Alpha Bah, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, représentant le Premier ministre. Ce forum a été organisé par la Coordination des élus français d’origine malienne (Cefom) en partenariat avec le groupe d’amitié France-Mali à l’Assemblée nationale française.
La présidente de la Cefom a, dans son intervention, précisé que son organisation est composée d’élus français d’origine malienne fortement engagés à contribuer au développement socio-économique, à la promotion culturelle et la paix. Sokona Niakhaté a cité quelques actions déjà menées comme l’organisation d’un séminaire de la diaspora malienne pour la paix et le développement du Mali, la contribution à l’élaboration d’un document cadre pour la paix et la reconstruction du Mali, l’organisation de nombreuses activités à l’effet de consolider la mobilisation autour de la problématique du Mali, etc.
Pour le président du groupe d’amitié France-Mali à l’Assemblée nationale française, Nicolas Demoulin, la vocation d’un tel groupe est de renforcer les liens entre les deux pays dans des domaines aussi variés que le développement économique, la culture, le sport, l’éducation, la justice sociale, etc. Le rétablissement de la sécurité, a-t-il noté, ne doit pas attendre. Nicolas Demoulin a aussi fait savoir que l’effort de soutien militaire de la communauté internationale et les moyens donnés aux Forces de défense maliennes doivent se renforcer, car elles seules peuvent assurer durablement la sécurité et prendre le relais des forces étrangères.
De son côté, l’ambassadeur de France au Mali a rappelé que son pays accompagne le processus de décentralisation au Mali à travers de nombreux projets. Selon Joël Meyer, le Mali est l’un des premiers pays avec lequel la France entretient le plus grand nombre de partenariats après l’Allemagne.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a souligné que cet évènement est de la trame de ceux qui font office de trait d’union entre le Mali et la France et qui magnifient la solidarité face aux défis actuels, la coresponsabilité, la complémentarité et la synergie dans l’action commune. Pour le ministre Bah, les soldats maliens et français qui meurent sont camarades dans une même guerre contre l’obscurantisme et la barbarie. Saluant les efforts de la Cefom pour le Mali, Boubacar Alpha Bah a affirmé que si elle n’existait pas, il aurait fallu la créer.
Cette rencontre a été marquée par des table-rondes sur les enjeux et conséquences des conflits actuels dans le Sahel ; le rôle des femmes et des jeunes dans le développement et l’éducation à la culture de paix ; la promotion de la bonne gouvernance et de la culture de la paix dans les actions publiques. Elle a été précédée par un dépôt de gerbes de fleurs à l’ambassade de France et à Kati pour les soldats des deux pays tombés pour la liberté et d’un kilomètre de course pour la paix.
Dieudonné DIAMA
Source: Journal l’Essor-Mali