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Forum économique mondial:La Mutuelle panafricaine de gestion des risques devient membre

La Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) a annoncé aujourd’hui son adhésion au Forum économique mondial (le Forum) en vue d’un échange d’idées avec d’autres leaders mondiaux, indépendants, impartiaux et tournés vers l’avenir, désireux d’améliorer la situation dans le monde, notamment en matière de réduction des risques de catastrophes naturelles et de renforcement de la résilience.

Au cours des quatre dernières décennies, souligne un communiqué, l’Afrique subsaharienne a connu plus de 1 000 catastrophes, souvent accompagnées de crises humanitaires dévastatrices. La fréquence croissante de ces événements hydrométéorologiques extrêmes et les défis qu’ils posent aux efforts déployés par l’Afrique pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et de développement nécessitaient le développement d’une solution élaborée au niveau local.

En novembre 2012, l’Union africaine (UA) a créé l’Institution de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques en tant qu’institution spécialisée pour répondre aux impacts des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles et agir en tant que mécanisme de financement des risques de catastrophes au niveau continental.

L’ARC avait pour mandat d’aider les États membres à améliorer leurs capacités à mieux planifier, préparer et répondre aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles, afin de protéger efficacement la sécurité alimentaire de leurs populations vulnérables. Le soutien au financement initial de l’ARC était assuré par les gouvernements de Suède, des États-Unis, de Suisse, du Canada, de France, ainsi que par la Fondation Rockefeller et le Fonds international de développement agricole (FIDA).

Par la suite, en 2014, l’ARC a lancé sa première filiale financière, à savoir la Société d’assurance de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC Ltd), par le biais d’un prêt sans intérêt de 20 ans accordé par les gouvernements d’Allemagne (KfW / BMZ) et de Grande-Bretagne (DfID). L’Institution de l’ARC et l’ARC Ltd constituent ensemble le groupe de l’ARC qui représente un modèle de partenariat public-privé efficace pour le financement et la gestion des risques de catastrophe naturelle sur le continent. Jusqu’à présent, l’ARC a versé un total de 36 millions USD aux pays membres touchés par la sécheresse, ce qui a directement contribué à aider 2,1 millions de personnes et plus d’un million de têtes de bétail.
En tant qu’organisation internationale menant des dialogues pour la coopération entre les secteurs public et privé, le Forum économique mondial est particulièrement bien placé pour permettre à l’ARC de rejoindre d’autres parties prenantes au niveau mondial dans un dialogue utile et mutuellement bénéfique sur le financement et la gestion des risques climatiques et des catastrophes naturelles.
S’exprimant au sujet des membres, le Directeur général, Mohamed Beavogui, a expliqué que le concept de l’ARC repose sur la logique fondamentale selon laquelle il est financièrement efficace et plus économique de réagir plus tôt à une catastrophe avant qu’elle ne dégénère en crise. «Notre intervention précoce, a-t-il fait remarquer, aide à sauver les vies et les moyens de subsistance, dans la mesure où chaque dollar investi dans l’ARC permet d’économiser près de quatre dollars et demi dépensés après l’évolution d’une crise».

Les experts du développement en matière de financement et de gestion des risques climatiques et des catastrophes naturelles s’accordent sur le fait qu’une telle approche est essentielle pour renforcer la résilience des pays et des communautés. Plus important encore, cela contribue également à réduire la dépendance des pays africains vis-à-vis du système humanitaire international pour financer la réponse aux catastrophes sur le continent.

Le modèle de l’ARC fonctionne en liant les systèmes d’alerte rapide à la planification d’urgence et en s’appuyant sur des mécanismes financiers modernes (en particulier l’assurance). Cela permet aux gouvernements de fournir des réponses ciblées aux catastrophes de manière plus opportune, économique, objective et transparente.

«Nous sommes ravis d’accueillir la Mutuelle panafricaine de gestion des risques en tant que nouveau membre du Forum économique mondial…», a déclaré Bertrand Assamoi, responsable de la Communauté du Forum et responsable de l’engagement des entreprises pour l’Afrique. «L’approche innovante de l’ARC pour aider les pays africains à renforcer leurs capacités afin de mieux comprendre et gérer les risques de catastrophes naturelles est essentielle, en ce qu’elle développe les outils et le financement nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires dans un cadre plus large de développement et de résilience ».

Selon le document officiel du Forum économique mondial, l’un des moyens les plus efficaces de coopération avec le Forum économique mondial consiste à mettre en œuvre ses Initiatives du système (System Initiatives). Cela contribue à cultiver une vision commune du changement, à encourager l’innovation et l’action à grande échelle et à permettre une responsabilité mutuelle offrant une réponse public-privé plus efficace aux défis mondiaux complexes.

Dans la région africaine, le projet «Grow Africa», dans le cadre de l’initiative «Façonner l’avenir de l’alimentation» (Shaping the Future of Food), mobilise des investissements à travers des partenariats axés sur le marché pour faire progresser la transformation agricole et la sécurité alimentaire dans 12 pays.

L’ARC s’attend à ce que son adhésion au Forum économique mondial renforce davantage son travail novateur pour diffuser des données inestimables aux décideurs gouvernementaux et au secteur privé par le biais de ses partenaires de la réassurance sur le potentiel inexploité de l’assurance et son application sur le continent.

L’ARC, en partenariat avec Metabiota, Health Systems Consult Limited et l’Université de Columbia, avec le soutien de la Fondation Rockefeller et de la Direction suisse du développement et de la coopération, est également le premier à mettre à l’essai un produit d’assurance contre les foyers et les flambées épidémiques destiné à atténuer l’effet du caractère imprévisible du financement susceptible d’amplifier les risques d’épidémies sur le continent.

Pathe TOURE 

Lejecom

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