Le premier forum de l‘Union nationale des élèves et étudiants des médersas du Mali (UNEM) s’est tenu le week-end dernier dans l’amphithéâtre de l’Institut Cheick Zayed sur la colline de Badalabougou.

« Engagement des élèves et étudiants des médersas pour la construction d’un Mali fort » était le thème de la rencontre qui a réuni plus de 250 scolaires arabophones du District de Bamako et des régions.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’Union, Adam Dao, en présence de ses collègues du bureau. Le thème choisi dénote de l’engagement des membres et sympathisants de l’UNEM à participer activement à la construction d’un pays uni et fort mais surtout réconcilié avec lui-même. De l’avis des responsables de l’organisation scolaire, cette construction nationale aura pour socle des valeurs d’entente, de concorde, paix et sécurité au profit de nos compatriotes. Toutefois, estime l’Union nationale des élèves et étudiants des médersas du Mali, l’atteinte de ces idéaux ne saurait se réaliser sans le respect de nos valeurs ancestrales. Il s’agit de ces valeurs qui ont toujours fait la réputation de ce pays, « Maliba », dont tous les Maliens dignes de ce nom continuent à s’identifier avec fierté. Ainsi, des travaux en atelier ont permis aux participants de se pencher sur des sujets relatifs au « rejet de la violence comme mode d’expression pour revendiquer son droit ».
« Nous devons faire en sorte que le flambeau de la construction nationale continue de s’illuminer tel qu’il nous a été légué en héritage par nos ancêtres depuis des siècles », ont expliqué les responsables des scolaires arabophones. Parlant de l’éducation arabe et de son importance dans le pays, le représentant du Haut conseil islamique , Aboubacar Doucouré, a établi un trait d’union entre la langue arabe et la religion musulmane qui est pratiquée dans notre pays depuis des siècles. Selon lui, en tant que langue, l’arabe est quasiment indissociable de la religion du prophète Mahomet (PSL). Il a ensuite fait un rappel historique en expliquant que depuis plusieurs siècles déjà, de nombreuses universités arabophones ont donné la preuve de leur utilité dans notre pays.
A ce propos, Aboubacar Doucouré a proposé la mise en valeur des manuscrits arabes qui, rappellera-t-il, sont des œuvres séculaires qui continuent toujours de faire la fierté de notre pays au-delà des frontières africaines.
Tour à tour, les responsables des médersas et ceux du département de tutelle ont attiré l’attention des participants sur l’importance du thème débattu. Ils ont insisté sur le respect des valeurs comme l’unité, l’entente et la solidarité entre tous les fils du pays. Ils ont également demandé aux arabophones de ne pas bouder l’enseignement francophone surtout que le Français est la langue de travail du pays.
Les élèves et étudiants arabophones ont mis l’occasion à profit pour s’insurger contre toute idée d’amalgame entre un arabisant et un terroriste. A ce propos, ils se sont engagés à combattre désormais une telle idée qui a tendance à les stigmatiser.

Mohamed TRAORé

Source: essor