Organisé par la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL), sur financement de l’Institut international de Stockholm de recherche sur la paix (SIPRI), ce forum a réuni, trois jours durant au CICB, quelque 150 participants venus des huit régions et du district de Bamako.
Inutile de dire combien cette rencontre vient à point nommé quand tous les regards sont rivés sur les négociations inter-Maliennes d’Alger devant aboutir à une paix et à une sécurité durables dans notre pays et, singulièrement, dans le septentrion. La société civile, dont le rôle vient d’être reconnu dans le cadre du processus d’Alger, est, en effet, l’un des acteurs incontournables dans la recherche et la consolidation de la paix. Quand on sait également la place qu’occupent les autorités traditionnelles et religieuses et les organisations de femmes dans notre pays, nul besoin d’épiloguer sur l’importance de ce forum dont l’objectif global était en fait de » contribuer à la mobilisation des autorités traditionnelles et religieuse et des organisations de femmes pour leur contribution à la consolidation de la paix au Mali ».
Les débats ont porté, entre autres, sur « relations intra et intercommunautaires au Mali« ; « les fondements de l’Islam et implication pour la consolidation de la paix et de la sécurité au Mali »; » rôles potentiels des femmes dans le cadre de leur participation au processus de construction de la paix » ; « apport des chefs traditionnels dans la consolidation de la paix » ; « sécurité et prolifération des armes légères« . Pour le succès d’un tel projet, plusieurs responsables de SIPRI ont fait le déplacement pour échanger avec les participants autour des thématiques inscrits à l’ordre du jour de la présente rencontre. C’est ainsi que les participants ont eu droit à une communication de Jacob Hallgren, directeur adjoint de SIPRI, sur la collaboration entre sa structure et CONASCIPAL. Quant à Dr Elizabeth Sköns, elle a planché sur les objectifs et les activités du projet en cours. La chercheuse principale au sein du projet, DrGaudenceNyirabikali a développé le thème » une stratégie pour la paix-composantes et potentialités pour la société civile « .
La directrice exécutive de CONASCIPAL, Dr Mariam Djibrilla Maïga, elle a fait un brillant exposé sur » sécurité et prolifération des armes légères » et répondant avec brio à toutes les questions posées par les journalistes lors du point de presse qui a sanctionné les travaux.
A l’issue des échanges parfois houleux, une batterie de recommandations ont été formulées pour atteindre les objectifs que la société civile s’est fixés. Au cœur des recommandations, la nécessité d’impliquer les autorités traditionnelles dans les négociations en cours pour le retour de la paix et de la stabilité au nord du Mali.
Rappelons que le présent projet, qui est une coopération entre CONASCIPAL et SIPRI, est appuyé par l’Agence suédoise de coopération au développement international (ASDI/SIDA).
Mamadou FOFANA
SOURCE: L’Indépendant