L’Institut secondaire et supérieur de sciences appliquées est à la fois, une école de formation et de production, dotée de surcroit d’une maison d’édition « les Nouvelles éditions maliennes »
L’Institut secondaire et supérieur de sciences appliquées (ISSA), une nouvelle école de formation professionnelle, secondaire et universitaire, créée par Amadou Touré, ancien fonctionnaire international et ancien ministre des Enseignements secondaire et supérieur et de la Recherche scientifique, a été inaugurée samedi en présence de l’ancien ministre de la Communication et ancien ambassadeur du Mali à Rome, Gaoussou Drabo. C’était en présence de nombreuses personnalités de la politique, de l’enseignement et de la culture de notre pays.
Coupure du ruban symbolique, présentation de l’institut et des livres de la maison d’édition et visite guidée des installations ont été les temps forts de cette cérémonie inaugurale.
L’ISSA, situé à Faladié non loin de la Tour de l’Afrique, est à la fois une école de formation et de production. Il forme des titulaires du DEF, CAP, BT et baccalauréat dans plusieurs domaines. Le niveau supérieur comprend les cycles de bac+2, bac+3, bac+4, et bac+6 dans des filières comme l’ingénierie, le master en spécialité bureautique, génie électrique, finance-comptabilité, gestion des entreprises industrielles et commerciales, banque et assurance, transit et douane, marketing, gestion des ressources humaines et journalisme.
L’institut est également doté d’une maison d’édition baptisée « les Nouvelles éditions maliennes », qui édite et diffuse des livres de culture générale et des manuels scolaires et parascolaires. Financé entièrement par le promoteur lui-même, l’institut a coûté environ 600 millions de Fcfa. L’infrastructure comporte : 2 blocs de bâtiments à 3 niveaux composés de 12 salles de classe, une grande salle informatique équipée d’ordinateurs connectés à Internet via le Wifi, une infirmerie et une salle de repos.
D’une capacité de 400 places, le complexe comprend également : une salle de documentation, une direction au premier niveau, et une librairie abritant le siège de la maison d’édition de l’ISSA : « les Nouvelles Editions Maliennes ». Cette maison d’édition a déjà produit plusieurs ouvrages parmi lesquels « Amadou Hampaté Bâ, homme de science et de sagesse : Mélanges pour le centième anniversaire de sa naissance », et la « Saga de la ville historique de Ségou de Samba Lamine Traoré ». Ces ouvrages ont été présentés par Oumar Sylla et Mamadou Bani Diallo au cours de la cérémonie.
Le livre « Amadou Hampaté Bâ, homme de science et de sagesse : Mélanges pour le centième anniversaire de sa naissance », a été publié en coédition avec les éditions Karthala de Paris. L’ouvrage de 343 pages a été réalisé sous la direction de N’Tji Idriss Mariko et Amadou Touré. La préface est signée par le Pr Adam Bâ Konaré, épouse de l’ancien président Alpha Oumar Konaré. L’ouvrage est un « mix » dédié à la mémoire d’Amadou Hampaté Bâ, à la suite d’un colloque international organisé à l’Université de Bamako en 2001. Il s’agit aussi d’une compilation des textes de 27 universitaires et chercheurs venus de plusieurs pays, notamment, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la France, et l’Italie. Le livre comprend sept parties. La première porte sur la tradition chez Amadou Hampaté Bâ : une vision et un système. La deuxième et la troisième sur respectivement « l’univers traditionnel dans l’œuvre d’Amadou Hampaté Bâ, de l’oralité à l’écriture : transpositions à l’adaptation de la tradition orale » et « L’héritage d’Amadou Hampaté Bâ : vers un humanisme intégral ».
Samba Lamine Traoré, premier directeur général de l’Office du Niger à l’indépendance, est l’auteur du second ouvrage : « la saga de la ville historique de Ségou ». La préface est signée du professeur Amadou Touré. Le livre de 560 pages est divisé en 6 chapitres. Il retrace l’histoire de Ségou de Biton Mamary Coulibaly à l’indépendance de la République du Mali en 1960 et même au delà.
Il décrit aussi l’empire toucouleur d’El Hadji Oumar Tall, de sa création à sa dislocation, la conquête coloniale suivie de l’occupation du Soudan français avec ses principaux acteurs et les premiers partis politiques. « La saga de la ville historique de Ségou » rappelle d’abord l’indépendance, la fédération avortée, la jeune République du Mali, et enfin l’action de Fily Dabo Sissoko, de Mamadou Konaté et surtout du président Modibo Kéïta de l’Union soudanaise-RDA. En définitive, le livre retrace avec une honnêteté intellectuelle incontestable, tous les évènements survenus à Ségou avant et pendant la première République du Mali.
Des « livres-cahiers pour l’école et la maison » ont été également conçus et édités par la Nouvelle maison d’édition. Ce livre-cahier est un manuel para scolaire de français et de mathématiques destiné aux élèves de la 6ème année fondamentale. Il contient des leçons et des exercices avec leurs corrigés. Le manuel est réalisé par un groupe d’enseignants expérimentés sous la direction du Pr Amadou Touré avec la collaboration de Drissa Bakary Traoré, enseignant à l’école fondamentale de Bozola et Bakary Soumountera, enseignant à l’école de Missira.
Selon Amadou Touré, les livres-cahiers pour l’école et la maison visent à renforcer les acquis et à donner de l’avance aux enfants en contribuant à une meilleure organisation des contenus d’apprentissage à l’école fondamentale et en dehors de l’école. Ils permettent aux enfants de découvrir en dehors de la classe de nouveaux textes, de mieux comprendre les objectifs des programmes, de retenir les leçons essentielles de grammaire, les sens des mots et les règles de mathématiques.
Les livres sur Amadou Hampaté Bâ, sur Ségou et les livres-cahiers sont en vente aux Nouvelles éditions maliennes à respectivement 25.000, 20.000 et 7500 Fcfa.
« L’enseignement est ma vocation. En tant professeur de l’école normale, c’est un devoir pour moi de servir mon pays » : ces mots sont du promoteur de l’Institut, Amadou Touré, qui a rendu hommage au professeur Moustapha Dicko, actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui, lorsqu’il était le titulaire du portefeuille de l’Education nationale, lui a accordé un arrêté l’autorisant à créer et diriger un établissement privé de formation professionnelle.
En inaugurant l’ISSA, Gaoussou Drabo a salué une initiative visant à promouvoir une meilleure formation des jeunes maliens. Il a souligné l’intérêt de disposer d’une maison d’édition qui produit des manuels scolaires très utiles pour des parents qui n’auraient pas trop les moyens.
S. TANGARA
Formation en Chine : BENEFICES PROFESSIONNELS ET LECON DE VIE
Les liens d’amitié et de coopération entre notre pays et la Chine sont excellents. Ces relations se consolident même d’année en année. Tous les ans, Beijing y contribue en offrant des centaines de bourses de formation à des professionnels maliens dans de nombreux domaines comme : l’économie, l’éducation, la santé, la communication et la formation dans le domaine des ressources humaines. Cette année, la Chine a ainsi organisé 3 séminaires bilatéraux de formation à l’attention de 291 professionnels, cadres et techniciens évoluant dans ces différents domaines.
L’ambassadeur de Chine au Mali, Cao Zhongming, a offert vendredi, un cocktail dans les locaux de la représentation diplomatique chinoise pour saluer le retour de ces stagiaires au bercail. La réception s’est déroulée en présence de Yoro Diallo, conseiller technique du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le capital humain est une ressource de première nécessité pour un pays en construction comme en reconstruction, a souligné Cao Zhongming qui confirme que la Chine souhaite partager son expérience avec le Mali à travers la formation et contribuer ainsi à son développement. « Il s’agit également d’un pont d’amitié et d’une plate-forme au service du renforcement de la coopération bilatérale, et aussi d’une opportunité de mieux connaître la Chine, un pays si loin en distance, mais si proche en émotion », a indiqué le diplomate chinois.
La reforme constitue un mot incontournable du développement chinois, a-t-il souligné, en rappelant que celle-ci a été au cœur de la 3ème session plénière du Comité central du 18ème congrès du parti communiste chinois tenue du 9 au 12 novembre avec des objectifs précis : libérer les esprits, développer la productivité et renforcer la vitalité sociale pour créer plus de richesse sociale et garantir que toute la population puisse bénéficier des fruits du développement de façon plus équilibrée. La lutte contre la pollution de l’environnement, la sécurité de l’alimentation, l’équité et la justice sociale, et l’amélioration du bien-être de la population constituent le point de départ et l’objectif de la réforme. L’ambassadeur estime que l’approfondissement de la réforme en Chine est le moteur du développement du pays et une source d’opportunité pour le reste monde, notamment les pays en développement comme le Mali.
Cao Zhongming note à ce propos que la Chine et le Mali d’aujourd’hui ont des objectifs communs comme le président Ibrahim Boubacar Keïta l’a si bien dit lors de son discours d’investiture : « sauvegarder notre peuple, en ses personnes et ses biens. Rassembler les Maliennes et Maliens pour que triomphent la justice et l’équité ».
S’exprimant au nom des boursiers, Yoro Diallo a remercié le gouvernement chinois pour les bons soins accordés aux excellentes relations entre nos deux pays. Il a demandé à l’ambassadeur de transmettre aux autorités de son pays, la reconnaissance, les sentiments de profonde gratitude et les sincères remerciements des bénéficiaires maliens pour l’accueil chaleureux, amical et l’hospitalité généreuse qui leur ont été réservés tout au long de leur séjour en Chine.
S. T
