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Force G5 Sahel: Trois opérations sont programmées « ces prochaines semaines »

La force antijihadiste du G5 Sahel, qui tarde à monter en puissance, a programmé « trois opérations ces prochaines semaines », a annoncé, lundi, la ministre française des Armées, Florence Parly, en visite de deux jours au Tchad.

« L’équipement de la force conjointe du G5 Sahel est encore très insuffisant mais la force n’est pas inactive, loin s’en faut. Elle a mené six opérations depuis le lancement, et trois sont programmées dans les prochaines semaines sur chacun des trois fuseaux », a décrit Florence Parly à son arrivée à N’Djamena, où elle doit rencontrer le président Idriss Déby Itno et des soldats de la force française Barkhane déployée au Sahel (4 500 hommes).

La ministre française avait annoncé plus tôt, lundi, sur Radio France International, que le nouveau chef d’état-major de la force du G5 (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, assisté d’un adjoint tchadien) avait « reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre ».

« Nous comptons beaucoup sur ce nouveau tandem pour poursuivre la montée en puissance de la force du G5 », qui réunit des soldats du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso, a-t-elle déclaré.

 

L’aide financière se fait attendre

Le G5 Sahel a réactivé, en 2017, son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale des donateurs, en février, tardent à se matérialiser. En outre, le PC de la force du G5 Sahel, initialement implanté à Sévaré (centre du Mali), a été relocalisé, fin septembre, à Bamako après avoir été la cible, fin juin, d’un attentat qui a fait trois morts.

En un an, la force a atteint quelque 80 % de ses effectifs prévus de 5 000 militaires et mené une poignée d’opérations avec l’appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain, où elle n’a pas encore croisé le fer avec les jihadistes.

Intervention aérienne la semaine dernière

Interrogée sur la dégradation sécuritaire au Burkina Faso, où se multiplient les attaques ces derniers mois, Florence Parly a souligné que la force Barkhane avait prêté main forte à ce pays à deux reprises, ces derniers jours, à la demande des autorités. « Il y a quelques jours, une première opération a eu lieu, ce qui ne s’était jamais fait jusqu’à présent, suivie d’une autre ce week-end », a-t-elle déclaré.

On indique, de source militaire française, qu’une « mission de reconnaissance franco-burkinabé » a eu lieu le week-end denier, dans l’est du Burkina. L’armée française a également mené, mercredi, une intervention aérienne dans le nord du Burkina Faso après l’attaque d’une gendarmerie qui a coûté la vie à un gendarme.

« Lorsque j’avais rencontré le président Kaboré (en juillet à Ouagadougou), j’avais fait une offre de service en disant que si les autorités burkinabè souhaitaient pouvoir s’appuyer sur Barkhane, comme on le fait au Niger ou au Mali, Barkhane était tout à fait disposée à monter ce type d’opérations », a expliqué la ministre.

 

« Nous restons disponibles »

« Je ne dis pas que c’est la solution à tous les problèmes du Burkina Faso mais je pense qu’une étape utile, constructive a été franchie », a-t-elle ajouté. « Avec le Burkina, nous restons disponibles car le rôle de Barkhane, c’est aussi d’appuyer les forces nationales partout où c’est nécessaire et si elles le demandent ».

Le nord du Mali était tombé, en mars-avril 2012, sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée, en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’Onu, régulièrement visées par des attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

 

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