Une réunion extraordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue aujourd’hui à Abuja pour discuter des retraits inattendus du Burkina Faso, du Mali et du Niger, membres de longue date de l’organisation régionale.

Bamada.net-La journée a été marquée par des débats intenses et des échanges passionnés alors que les membres du Conseil cherchaient à comprendre les raisons profondes de cette décision radicale et à élaborer une réponse appropriée pour atténuer les conséquences socio-économiques, politiques, sécuritaires et humanitaires qui en découleront.

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La réunion a débuté par l’adoption de l’ordre du jour et du programme de travail, suivi de la présentation choquante de notifications écrites distinctes du Burkina Faso, du Mali et du Niger annonçant leur retrait immédiat de la CEDEAO. Les raisons invoquées par les trois États membres ont été exposées, comprenant des critiques à l’égard de la CEDEAO, notamment une prétendue déviation des “idéaux panafricains des pères fondateurs,” une influence étrangère hostile perçue, un sentiment d’abandon dans la lutte contre le terrorisme, et des sanctions qualifiées d'”illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables.”

La Commission de la CEDEAO a souligné les efforts déployés pour maintenir le dialogue avec les États membres en crise, rappelant les mesures de conciliation adoptées lors du sommet de décembre 2023, y compris la levée de sanctions ciblées. Cependant, les relations se sont détériorées, les élections ont été reportées, et les autorités militaires ont continué à s’opposer à la CEDEAO, rendant les efforts diplomatiques plus complexes.

La Commission a vigoureusement réfuté les motifs de retrait avancés par les trois États membres, soulignant la légitimité des sanctions, le consentement volontaire à l’adhésion à la CEDEAO, et l’engagement continu envers les principes fondateurs de l’organisation.

Le Conseil de Médiation et de Sécurité a exprimé sa profonde préoccupation face aux retraits et a appelé les États membres à reconsidérer leur décision. Les ministres ont souligné l’importance de dialoguer, négocier et médier pour trouver des solutions aux préoccupations légitimes, mettant en garde contre les conséquences négatives sur la solidarité régionale et l’intégration.

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Le Conseil a appelé à l’accélération de l’activation de la Force en Attente de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme dans la région. Ils ont également encouragé une communication efficace pour contrer la désinformation actuelle et ont exprimé leur gratitude au Président de la Commission de la CEDEAO, Dr. Omar Alieu TOURAY, et au Président du Conseil, S.E. Yusuf Maitama TUGGAR, pour leur leadership.

La situation demeure tendue, et la CEDEAO cherche à maintenir le dialogue pour résoudre la crise et sauvegarder l’intégration régionale.

Moussa Keita

Source: Bamada.net