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Football – Mali – Sambou Yatabaré : “On va rebondir”

INTERVIEW. Éliminé de la CAN 2015 par un tirage au sort, le milieu de terrain malien est revenu sur cet événement mais aussi sur la performance des Aigles du Mali.

Sambou Yatabare joueur footballeur aigle mali

De retour en France à Guingamp depuis plusieurs jours, Sambou Yatabaré, le milieu de terrain polyvalent malien qui a disputé la phase finale de la CAN 2015 en Guinée équatoriale avec le Mali, dont le parcours s’est arrêté en phase de poules de manière particulière, s’est illustré lors de cette édition. Le joueur de 25 ans a marqué son troisième but face au Cameroun en 13 sélections. Il s’est confié au Point Afrique pour expliquer l’échec des Aigles dans cette compétition continentale cette année.

Le Point Afrique : Un retour sur ce cruel tirage au sort qui a mis fin au parcours de votre sélection au profit de la Guinée. Vous étiez où durant ce moment si particulier ? Quelle a été la réaction du groupe et quels ont été les mots du sélectionneur après le verdict ?

Sambou Yatabaré : On était à l’hôtel, tous les joueurs avec le staff. On attendait le tirage. On a été déçus, même dégoûtés au moment du verdict. On aurait aimé que ça se passe autrement, par les lois du football comme on dit et pas par la chance. Le sélectionneur (Henri Kasperczak, NDLR) a essayé de nous remonter un peu le moral car on était impuissant après la décision. Il nous a rappelé que la sélection n’est pas finie, car elle a d’autres objectifs. Il y en aura une dans deux ans. On pourra se rattraper et faire quelque chose de bien.

Outre ce tirage, le Mali peut ajouter dans le jeu des regrets sportifs. Vous n’aviez pas réussi à tenir le score face à la Côte d’Ivoire (1-1) et au Cameroun (1-1). Quel détail vous a manqué pour remporter ces rencontres qui auraient changé votre sort ?

Tactiquement surtout, on s’est fait avoir chaque fois à la fin du match, peut-être à cause de la fatigue ou par manque de concentration. On a pris des buts qu’on aurait pu éviter en étant plus solides et en gardant le même rythme durant tout le match.

Les Aigles restaient sur deux podiums consécutifs à la CAN en 2012 et 2013. Cette élimination en phase de poules à la suite d’un tirage au sort sonne comme un grand coup d’arrêt. Allez-vous réussir à surmonter cet échec ?

Le Mali va rebondir. C’est une grande nation. Il y a de nouveaux joueurs tous les ans qui renforcent la sélection chaque année. Après il y a des tournants qui font que c’est difficile certaines années. On croit toujours en nous.

Sur le plan personnel, vous avez réalisé une bonne CAN 2015 avec notamment un but face au Cameroun en étant élu homme du match et une passe décisive contre la Côte d’Ivoire. Comment expliquez-vous cette réussite ?

Ça fait partie de l’évolution. Plus je joue avec la sélection, mieux je me sens et plus je m’exprime facilement. J’arrive à jouer mon jeu et à me sentir bien.

À la CAN 2013, vous êtes parti après les deux matches de la phase de poules. Pourquoi et qu’est-ce qui a changé depuis cette dernière édition ?

J’ai parlé à l’ancien sélectionneur du Mali (Patrice Carteron, NDLR) en lui demandant s’il comptait sur moi ou pas. La seule réponse qu’il m’a donnée, c’est : “Si tu veux partir, je comprends.” Ça m’a vexé. En tout cas, je n’ai pas eu plus d’explications et sa réponse m’a beaucoup vexé. Et ce qui a changé par rapport à 2013, c’est la confiance qu’on m’a donnée. Quand je vais en sélection, on me montre qu’on a confiance en moi. On me considère, et ça me suffit. Après, c’est à moi de travailler et de donner le maximum.

Dans cette CAN 2015, il y a beaucoup de frères qui jouent dans la même sélection (les frères Touré, les frères Traoré, les frères Mbia). Avec Mustapha Yatabaré, vous avez joué ensemble en sélection. C’est un honneur pour votre famille et un plus pour le Mali et pour vous ?

Forcément, on est contents de partager ça ensemble. C’est de bons moments en plus on fait plaisir à la famille et aux gens qui sont proches de nous, qui sont contents de nous voir ensemble. On profite chaque fois des moments comme ça.

Parlons de votre club, vous êtes arrivé en août dernier à Guingamp en prêt en provenance de l’Olympiakos. Est-ce votre grand-frère qui vous a conseillé dans ce sens ?

Oui, mon frère m’a conseillé. J’ai eu le coach de Guingamp (Jocelyn Gourvennec, NDLR) au téléphone. Il m’a dit qu’il était intéressé à l’idée de m’avoir et j’en ai parlé un peu à mon frère qui m’a dit que c’est un bon club pour moi, et que je m’y sentirai bien.

Vous allez rester à Guingamp ou retourner en Grèce à l’Olympiakos la saison prochaine ?

Je ne sais pas du tout comment ça va se passer. Pour l’instant, je ne pose pas trop la question. Le plus important pour moi, c’est de faire une bonne saison, de maintenir le club, de faire de bonnes performances, et par la suite on verra si Guingamp veut de moi ou si le club grec me demande de rentrer.

Par Abou Cissé

Source: Le Point.fr

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