Victime de cris racistes depuis les tribunes, le Malien Moussa Marega, évoluant au FC Porto, a quitté le terrain lors du match contre Vitoria Guimarães.
Parlons de football mais pour aborder un phénomène qui en est devenu l’une de ses plaies : le racisme. L’incident raciste dont a été victime l’attaquant malien sur la pelouse de Vitoria Guimarães, qui recevait son équipe FC Porto, a fait tache d’huile. Les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire, provoquant une onde de choc dans la planète football.
Ce dimanche 16 février 2020, l’incident a eu lieu autour de la 71 minutes, pendant que son équipe le FC porto menait deux buts contre un. Moussa Maréga a marqué l’un des buts de son équipe. Face aux insultes racistes qu’il recevait depuis les tribunes du stade, il a décidé quitter la pelouse. Une solution classique. Il arrive aussi que les joueurs font de ne rien voir.
Sur son compte Twitter, il est revenu sur l’incident en remerciant de façon ironique l’arbitre pour le carton jaune et exprimant sa fierté d’avoir défendu sa couleur de peau par son geste.
« Manger le racisme »
Le racisme est l’une des plaies du football. Ils sont nombreux les joueurs qui en ont été victimes : Dani Alves, Mario Balotelli, Patrice Evra… La liste est loin d’être exhaustive. Dans les stades, il se manifeste de plusieurs manières et joue énormément sur le moral des joueurs. On assiste à des agressions, des chants en passant par des cris de singe adressés à des joueurs noirs ou métis en grande majorité, des jets de banane. Autant dire que Moussa Marega est venu s’ajouter à une liste déjà longue.
Ainsi, en 2016, les images de Dani Alves en train d’éplucher et avaler une banane qu’un supporter de Villarreal lui avait jetée ont laissé des traces dans les esprits. Il a « mangé le racisme », avaient dit certains.
Manque de soutien de ses coéquipiers
Si certains pensent que Moussa Marega aurait dû négliger les supporters de son ancien club et continuer à jouer malgré les cris, d’autres déplorent l’attitude de ses coéquipiers opposés, d’après ce que nous avons vu sur la vidéo, à sa décision de quitter le terrain. « Les joueurs du FC Porto auraient dû quitter le terrain. Cela aurait été un symbole fort contre le racisme, cette bêtise qui perdure », déclare un supporter depuis Bamako.
Le football est beau pour son côté fédérateur. Cette beauté ne peut continuer à être flétrie par des brochettes de racistes, qui prennent un malsain plaisir à toujours gâcher l’ambiance lors des matchs.
Des sanctions contre les clubs dont les supporters se rendent coupables de racisme doivent être prises. Certains diront que les clubs n’y peuvent rien et que c’est difficile de maitriser les foules. Certes, mais c’est important car cette mesure pourrait être dissuasive.
Les supporters viennent au terrain par amour pour leur club. Ils déploient une énergie incroyable pour encourager les joueurs. S’ils ne veulent pas voir le club perdre, alors ils ne voudront pas le voir également ruiné, puisque les clubs ont besoin d’argent pour aller de l’avant.
A mon avis, c’est aux clubs de prendre des mesures, de beaucoup communiquer avec leurs supporters afin qu’ils s’abstiennent de tout dérapage qui pourrait couter énormément d’argent au club.
Source : Benbere